Dark patterns: un piège invisible en ligne
Avez-vous déjà souscrit un abonnement en ligne sans le vouloir ou sans vous en rendre compte ? Si c’est le cas, vous avez peut-être été victime d’un « dark pattern ».
Des interfaces truquées ou « dark pattern » ont été détectées sur 75,7 % des entreprises contrôlées au cours d’une enquête internationale. Elles sont conçues pour inciter les consommateurs à entreprendre des actions qui ne sont souvent pas à leur avantage. Au niveau belge, tous les sites web contrôlés présentaient au moins un dark pattern, et près de 70 % d’entre eux ont même eu recours à deux pratiques trompeuses ou plus.
Dark pattern: de quoi s’agit-il?
Les dark patterns ou interfaces truquées sont des techniques utilisées sur des sites web ou des applications pour tromper, influencer, contraindre ou manipuler les consommateurs. De cette manière, les consommateurs font des choix qu’ils ne feraient pas normalement et qui ne sont pas à leur avantage. Ces techniques sont souvent subtiles et induisent les consommateurs en erreur sans qu’ils s’en rendent compte. Il s’agit, par exemple, de cacher des informations importantes ou des cases pré-cochées à décocher. Ou encore de minuteries fictives suggérant que vous disposez d’un temps limité pour profiter d’une offre ou de l’ajout de la mention « plus que 2 disponibles », ce qui impose une pression supplémentaire.
Et en Belgique?
L’Inspection économique du SPF Economie a contrôlé 13 entreprises. Au moins un dark pattern a été trouvé sur tous les sites web des entreprises contrôlées, et dans 69,23 % des cas, il y en avait au moins deux.
En Belgique, des pratiques ont été détectées particulièrement fréquemment au cours de la campagne de contrôle : des pratiques suspectées d’être « sournoises », telles que l’impossibilité de désactiver le renouvellement automatique d’un abonnement lors de l’achat, et des pratiques « d’interface interference », telles que le pré-cochage des abonnements.
Source: SPF economie
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