Trop peu de personnes âgées de plus de 65 ans se font vacciner contre la grippe

La vaccination contre la grippe est essentielle, surtout pour les personnes de plus de 65 ans, celles avec des problèmes de santé sous-jacents et les femmes enceintes. Pourtant, à peine la moitié des personnes de cet âge se sont fait vacciner l’année dernière. Ce chiffre est loin d’atteindre l’objectif de 75% fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le virologue Marc Van Ranst insiste lui aussi sur la nécessité d’augmenter les taux de vaccination. « Pour les virologues, la grippe est et reste une maladie grave qui, dans le meilleur des cas, vous rend gravement malade pendant une semaine. Mais chez les personnes âgées, elle peut aussi entraîner des complications ou une détérioration de la qualité de vie dont on ne se remet pas complètement. »

Pandémie de covid

À partir de la mi-octobre, les personnes âgées de plus de 65 ans, les personnes souffrant de problèmes de santé sous-jacents tels que le diabète, les maladies cardiaques ou pulmonaires ou les maladies liées au système immunitaire, ainsi que les femmes enceintes et les personnes travaillant dans le secteur de la santé peuvent se faire vacciner auprès de leur médecin généraliste ou de leur pharmacien. L’année dernière, environ 20% de tous les vaccins contre la grippe ont déjà été administrés dans les pharmacies.

Pourtant, les chiffres sont décevants. En 2023, seuls 50,7% des personnes âgées de plus de 65 ans et 43,4% des personnes atteintes de maladies chroniques se sont fait vacciner contre la grippe, selon une étude réalisée par les Caisses indépendantes d’assurance maladie. Chez les 18-45 ans, ce taux n’était que de 15%. La couverture vaccinale des personnes âgées est loin d’atteindre l’objectif de 75% fixé par l’OMS. Entre 2013 et 2023, les taux de vaccination contre la grippe dans les groupes à haut risque se sont stabilisés, malgré une augmentation temporaire pendant la pandémie de covid.

Hémisphère sud

« Pour augmenter ces chiffres, il est essentiel de sensibiliser à la campagne de vaccination et de dissiper les fausses croyances sur les vaccins », souligne le virologue Marc Van Ranst.

Pour la prochaine saison grippale, les experts scrutent l’hémisphère sud, en particulier l’Australie, où l’hiver s’est déjà achevé. « L’Australie a connu un début de saison marqué, avec un pic notable en juin 2024 », précise Marc Van Ranst. « Le virus grippal dominant était de type A, avec les souches A/H3N2 et A/H1N circulant activement. »

Selon lui, la composition du vaccin chez nous est similaire à celle utilisée dans l’hémisphère sud, garantissant ainsi une protection efficace. « Notre objectif, à travers la vaccination contre la grippe, est de protéger les personnes les plus vulnérables et de soulager la pression sur notre système de santé, particulièrement pendant l’automne et l’hiver, périodes où les infections respiratoires sont nombreuses. »

Il est conseillé de se faire vacciner contre la grippe dès la mi-octobre afin d’être protégé à temps avant le pic de la saison.

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