Les technologies pour lutter contre la canicule
Pas besoin de boule de cristal pour le savoir: l’été sera chaud. Celui de cette année. Et les suivants. Quand la température flirte avec les 40°C, ce peut être difficile à supporter. Mais comment y faire face?
Le réchauffement climatique est là. Notre pays n’échappe plus à des jours de canicule durant l’été. 30°C, ça va. Mais 40... Comment faire pour disposer d’un peu de fraîcheur chez soi? Le premier conseil: isoler son habitation. Sur le long terme et au prix d’une dépense initiale qui peut être importante, la formule présente d’énormes avantages. Elle est efficace du 1er janvier au 31 décembre, protège de la chaleur comme du froid et reproduit ses effets année après année tout en augmentant la valeur de revente du bien. Mais l’opération n’est pas toujours facile à réaliser et peut nécessiter des mois d’attente avant le début des travaux, s’ils doivent être réalisés par un professionnel...
L’installation de volets, de stores ou de rideaux, celle de plantes grimpantes à l’extérieur et de plantes vertes aux abords des fenêtres à l’intérieur constituent autant de moyens pour réduire les effets de la canicule. Vous pouvez aussi recouvrir les fenêtres de papier aluminium: les rayons du soleil seront renvoyés vers l’extérieur. Aucune de ces idées ne vous permettra de faire drastiquement chuter la température. Mais en les associant, vous obtiendrez un résultat concret.
Un coup de vent... chaud?
En ne brassant que de l’air chaud, un ventilateur ne va pas rafraîchir votre intérieur. Mais si vous placez devant lui une bouteille d’eau que vous aurez préalablement congelée, un linge humide ou un humidificateur, la perception sera différente. En agissant ainsi, vous recréerez de façon basique le principe d’une autre catégorie d’appareils: les rafraîchisseurs. On en remplit le réservoir d’eau ou de glaçons et le système de ventilation intégré diffuse une sensation de fraîcheur. Attention, selon le modèle, au niveau d’humidité qui en résulte (dans certains cas, il vous plongera dans une atmosphère digne des tropiques) et au bruit généré.
En brassant de l’air chaud, un ventilateur ne rafraîchit pas l’atmosphère.
Pour gagner en efficacité, il ne reste que la solution de l’air conditionné. Il rejette vers l’extérieur l’air chaud stocké à l’intérieur et l’y remplace par de l’air plus frais. De façon générale, ce type d’appareil consomme beaucoup d’électricité et utilise parfois des gaz qui peuvent être nocifs pour la couche d’ozone. Celle-là même dont la « mauvaise santé » contribue aux pics de chaleur qui nous accablent aujourd’hui. Et cela vaut pour tous les modèles, fixes ou mobiles.
Les appareils mobiles
Un airco mobile (de 300 à 1.200€) a deux gros avantages: l’appareil – souvent sur roulettes – peut être déplacé d’une pièce à l’autre et il est opérationnel en deux minutes. Une prise de courant à brancher, un conteneur d’eau à remplir, on presse sur un bouton et c’est parti. Ah, non, on oublie un détail. L’évacuation de l’air chaud vers l’extérieur nécessite de trouver un orifice par lequel faire passer la grosse gaine souple prévue à cet effet. La plupart du temps, cela nécessite l’ouverture d’une fenêtre... et donc de laisser rentrer à l’intérieur l’air chaud du dehors. Exactement ce qu’on voudrait éviter. Il existe des moyens de limiter le problème, mais ils ne sont ni universels, ni 100% efficaces. En plus d’être gourmand en électricité, un climatiseur mobile a une puissance limitée (pas plus de 20 m2) et génère souvent un bruit de fonctionnement qui empêche son utilisation dans la chambre pour dormir. C’est donc une solution de dépannage qu’on réservera à cette poignée de journées de canicule que nous connaissons en Belgique.
Les systèmes fixes
Un airco fixe (« fixe split ») comprend un élément extérieur et un autre à l’intérieur. Le premier renferme les composants les plus bruyants (compresseur et condensateur), le second l’évaporateur. La communication entre les deux modules se fait généralement par un câble électrique et deux tubes peu épais où circule le liquide de refroidissement.
Le système est plus puissant, moins bruyant, plus facile à gérer et moins coûteux à l’usage qu’un airco mobile. Cerise sur le gâteau: en hiver, il pourra fonctionner de façon inversée et vous réchauffer. Mais il est aussi plus cher. Comptez entre 600 et 2.500€ sans les frais d’installation à réaliser par un professionnel. Dernier point: un système « split » peut éventuellement prendre en charge plusieurs éléments intérieurs et donc rafraîchir plus d’une pièce.
On en est là aujourd’hui. Mais la science progresse. Une entreprise israélienne a travaillé sur une autre piste. Elle a développé un système de refroidissement basé sur de l’azote liquide. Il serait moins polluant et plus efficace que les solutions actuelles. Les prototypes sont conçus pour un usage extérieur. Mais dans un deuxième temps, peut-être... Histoire à suivre.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici