Bloqué en vacances: vos options en tant que travailleur
Incendies de forêt, tempêtes de grêle, grève... Pour certains voyageurs, le retour au pays est loin d’être chose aisée. Que faire si vous ne parvenez pas à rentrer et à reprendre le travail à temps?
Un problème dans votre destination voyage vous empêche de rentrer chez vous et donc au travail? Attendre et ne rien faire n’est pas une solution. Un conseil: contactez votre employeur le plus rapidement possible.
1. Prendre congé pour raisons impérieuses
Également connu sous le nom de congé familial ou de congé social, ce congé permet au travailleur de s’absenter en cas d’événement imprévisible et indépendant du travail qui requiert son intervention urgente et indispensable. Cet événement le rend temporairement incapable d’exécuter son contrat de travail.
Il peut s’agir par exemple de dommages matériels graves causés aux biens du travailleur par un incendie ou une catastrophe naturelle. Toutefois, les employeurs et les travailleurs peuvent, d’un commun accord, considérer d’autres événements comme une raison impérieuse.
Vous ne pouvez pas prendre plus de 10 jours ouvrables de congé pour raisons impérieuses par année calendrier. Ce plafond de 10 jours ouvrables s’applique à la fois aux temps plein et temps partiel. Le plafond n’est donc pas recalculé au prorata pour les travailleurs à temps partiel.
L’inconvénient est que ce congé n’est généralement pas rémunéré, sauf si d’autres dispositions ont été prises au sein de votre secteur ou de votre entreprise.
2. Utiliser des jours de congé ou repos compensatoire
Il vous reste des jours de congé à prendre cette année? Peut-être pouvez-vous les utiliser pour couvrir votre absence prolongée. Le congé extra-légal peut également être une solution. L’avantage de l’option: vous ne perdez pas de salaire.
3. Suspendre son contrat pour cause de force majeure
Si vous êtes temporairement dans l’incapacité d’exécuter votre contrat de travail pour cause de force majeure, la force majeure suspend temporairement l’exécution de votre contrat de travail. Pendant cette suspension, vous êtes absent du travail sans droit au salaire. Toutefois, vous pouvez prétendre, sous certaines conditions, à des allocations de chômage temporaire de l’ONEM.
La force majeure est établie lorsque les conditions suivantes sont réunies :
- l’événement ne peut être imputable ni à l’employeur ni au travailleur ;
- l’événement doit être soudain et imprévisible ;
- l’événement doit constituer un obstacle insurmontable pour l’employeur et pour le travailleur empêchant la poursuite de l’exécution du contrat de travail.
Si vous êtes complètement bloqué sur votre lieu de vacances pendant un certain temps en raison de conditions météorologiques extrêmes, les deux premières conditions seront normalement remplies. Quant à la troisième condition, tout est une question de faits. En l’occurrence, il incombe de déterminer si les intempéries constituent un obstacle imprévisible et insurmontable pour que vous ne repreniez votre travail à temps, ou s’il existe encore d’autres solutions pour que vous puissiez rentrer chez vous, même si c’est plus difficile ou plus coûteux.
4. Faire une demande pour du télétravail occasionnel
Si vous êtes temporairement dans l’incapacité d’exécuter votre contrat de travail sur votre lieu de travail habituel pour cause de force majeure, mais que vous êtes en mesure de travailler à distance sur le plan technique et pratique, le télétravail occasionnel pour cause de force majeure peut également être envisagé.
L’avantage principal de cette solution est que vous travaillez et que vous avez donc droit à une rémunération. En revanche, vous devez en faire la demande à l’avance, en motivant votre demande. Votre employeur n’est néanmoins pas obligé d’accéder à cette demande.
5. Congé sans solde
Enfin, vous pouvez envisager de prendre un congé sans solde. Il s’agit d’une période pendant laquelle l’employeur et le travailleur décident d’un commun accord de suspendre temporairement le contrat de travail.
Vous devez donc obtenir l’accord formel de votre employeur. Vous n’avez droit à aucun salaire pendant cette période, et celle-ci aura une incidence sur vos droits aux congés légaux pour l’année civile suivante.
Source: Acerta et Partena Professionnal
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