Burn-out : apprendre à dire non
Pour lutter contre l’épuisement professionnel, il faut aussi savoir dire non (trop viser la perfection mènera au burn-out) et dire oui (à la sieste ou à la bouffée d’air frais).
Le titre du prochain film catastrophe : « Burn-out, l’épidémie continue ». Ce n’est hélas pas une fiction. Car en Belgique, selon les derniers chiffres officiels, 130.000 travailleurs salariés et 5.600 indépendants sont confrontés à des affections mentales durant plus d’une année. Le Fédéral vient d’ailleurs de lancer une nouvelle campagne de prévention pour aider à détecter le burn-out. Il s’agit du site stressburnout.belgique.be.
Le burn-out est souvent détaillé comme le syndrome d’un épuisement professionnel. C’est la conséquence d’un stress chronique au boulot qui mène le travailleur à des sentiments comme la frustration, la fatigue, l’impuissance, le cynisme, l’inefficacité, le désespoir... Le contraire du burn-out se manifeste par l’engagement et l’efficacité. Voilà pour le constat trop bien connu. Mais existe-t-il des parades pour y échapper ? En s’inspirant de « Three Ways to Beat Burnout » (Harvard Publishing) nous serions tentés de dire « oui ». A condition de prendre de la distance par rapport à son job. Plus facile à dire qu’à faire, certes. Mais voilà toujours quelques pistes pour l’inspiration...
D’abord dire « non »
Le travailleur doit apprendre à dire non, à ne pas courir trop de lièvres à la fois. Bref, à se fixer des limites pour se protéger et éviter que le travail ne dévore tout sur son passage. Cela implique également de faire appel à l’équipe, de savoir déléguer et d’employer tous les outils disponibles pour se faciliter la tâche. Trop viser la perfection mènera au burn-out. Se concentrer sur quelques objectifs prioritaires est professionnellement plus« bancable ». Il s’agitalors d’un long travail, surtout quand la pression de l’employeur est forte. N’oublions pas que la lutte sera ardue selon le principe que l’être humain est un animal social qui a besoin de reconnaissance (aussi celle de son employeur).
Ensuite dire « oui »... au renouvellement
Le renouvellement est à comprendre comme une pause, le fait de se ressourcer et de prendre de la distance par rapport à son travail. C’est ne plus avoir le nez continuellement sur le guidon. Prendre une demi-heure pour rêvasser, une sieste ou une bouffée d’air à l’extérieur va redonner une énergie nécessaire à la poursuite des activités. Nous reconnaissons que toutes les entreprises ne laissent hélas pas la place au renouvellement. Mais alors, ces entreprises méritent-elles de garder des employés tels que vous ? Poser la question, c’est y répondre.
Donner du sens
Enfin, dernier conseil, c’est de donner ou de redonner du sens à ses activités. Le burn-out est souvent induit par ce sentiment du vide, par ce « qu’est-ce que je fous ici ? ». L’idée serait donc d’amener un peu de ses convictions et de ses valeurs au travail, de laisser de la place à sa famille et à des passions en dehors du travail. Trouver un sens extérieur à son travail et accepter son inutilité passagère permet de mûrir, de passer un cap comme vous pourrez le lire ICI.
Plus Magazine consacrera un dossier complet au burn out dans son édition de mai, qui paraîtra le 18 avril.
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