5 excursions en Haute-Corse
Villages perchés, sentiers de randonnée, plages aux eaux cristallines, fromages piquants, vins enivrants, soleil généreux... L’île de beauté porte décidément bien son nom ! Direction la Haute-Corse pour un long week-end entre mer et montagnes.
1. Bastia et son vieux port
Capitale de la Corse durant la domination génoise, Bastia, qui tire son nom du mot bastille, a été fondée au XIVe siècle. Pour rejoindre la citadelle fortifiée qui abritait le Palais des gouverneurs et héberge aujourd’hui un musée dédié à la ville, on emprunte des ruelles médiévales escarpées et bordées de façades aux couleurs chaudes. De là-haut, on jouit d’une splendide vue sur le vieux port et ses bateaux de plaisance, dominé par la plus vaste église de l’île, Saint Jean-Baptiste. Autre monument religieux valant le détour : la chapelle Sainte-Croix, joyau de l’art baroque de la cité. Lors de notre visite, nous avons eu la chance d’écouter un ensemble polyphonique traditionnel : trois hommes chantant a capella le requiem ou encore l’hymne corse. Des voix impressionnantes pour un moment hypnotisant !
Nous redescendons vers la place Saint-Nicolas, une des plus grandes d’Europe (300 m sur 85) pour pousser la porte de la plus vieille boutique de l’île, la très réputée Maison Mattei. C’est ici qu’a été créé, en 1872, le Cap Corse, un délicieux apéritif au quinquina qu’on ne manquera d’ailleurs pas de ramener dans ses valises.
2. Corte, capitale historique
En plein coeur de l’île, Corte a été la capitale de la Corse indépendante (1755-1769) grâce aux généraux Jean-Pierre Gaffory et Pascal Paoli. Ce dernier, véritable héros en Corse, a d’ailleurs créé ici l’unique université de l’île. Corte est bâtie autour de sa citadelle, la seule construite à l’intérieur des terres ! Surnommée nid d’aigle, elle accueille aujourd’hui le Musée de la Corse. En se baladant dans cette cité, on peut notamment passer devant la maison natale (peu valorisée) de Joseph Bonaparte, le frère aîné de l’Empereur Napoléon, et surtout grimper les charmantes ruelles pavées vers le belvédère d’où on bénéficie d’un panorama à couper le souffle sur les montagnes et les vallées où serpentent les rivières de la Restonica et du Tavignano.
3. Calvi et sa citadelle
Prenez d’assaut l’imposante citadelle génoise qui surplombe la baie de Calvi. Il se dit que le Génois Christophe Colomb serait né ici... On peut, en tout cas, découvrir une stèle à l’effigie de l’explorateur à la base des remparts ainsi que des ruines qui seraient celles de sa maison natale. A voir aussi : la maison habitée par Napoléon Bonaparte pendant plusieurs jours, lorsqu’il a été chassé d’Ajaccio en 1793, ou encore la cathédrale Saint Jean-Baptiste de style baroque classique, au sommet du rocher. Après avoir profité du panorama jusqu’au Monte Cinto, le plus haut sommet corse (2.706 m), regagnez les terrasses colorées du quai Landry pour siroter une Pietra, bière corse à base de châtaigne, en admirant les yachts et bateaux de pêche qui mouillent dans le ravissant port aux allures tropéziennes. De là, des promenades en mer sont organisées vers la réserve naturelle de Scandola, classée à l’Unesco.
A faire également depuis Calvi : prendre le train vers L’Ile Rousse. Un trajet (environ 40 minutes) reposant, le long d’une mer turquoise, en pleine nature préservée, hors du temps...
4. La station balnéaire de L’Ile-Rousse
C’est le chef corse Pascal Paoli qui a fait fonder le port de L’Ile-Rousse au XVIIIe siècle. La station balnéaire, qui tire son nom de la couleur que prend le granit des îlots environnantes au soleil couchant, invite à la flânerie entre la place Paoli que se partagent clients des terrasses de cafés et joueurs de pétanque, à l’ombre des platanes. Toujours en centre-ville, on peut aussi rêvasser sur la plage baignée d’une eau transparente. Un petit creux ? Rendez-vous au marché couvert, avec ses colonnes antiques, où les producteurs régionaux exposent leurs légumes, fruits, fromages tels que la tomme de brebis ou le calenzana et charcuteries comme le saucisson aux herbes du maquis. Les estomacs curieux ne manqueront pas de goûter le fitone, une saucisse au foie de porc. Incontournable dans les restaurants : le brocciu, c’est-à-dire du fromage blanc à base de lait de chèvre ou de brebis, qui se consomme en recette salée ou sucrée, notamment en version tarte au fromage rehaussée d’une pointe de liqueur de myrte, autre spécialité corse.
5. Une randonnée vers un village fantôme
L’île est, bien sûr, réputée pour ses sentiers de randonnée. Nous n’avons pas fait le GR20 (un sentier de randonnée de 170 km qui traverse la Corse) mais une agréable ascension vers le village abandonné d’Occi depuis Lumio, soit près de 4 km aller-retour. » Regardez, un Milan royal ! « , s’émerveille notre guide en pointant du doigt le rapace planant dans le ciel pendant qu’il nous emmène, avec sa chienne, sur un de ces anciens sentiers de liaison entre les villages. Un parcours bordé de plantes typiques de la région comme le pistachier lentisque (arbre à mastic) ou l’immortelle dont on fabrique de l’huile essentielle. Nous voici à 400 m d’altitude, face à un impressionnant panorama sur la mer et au pied des vestiges d’Occi, surnommé le village fantôme de Balagne... » Peuplé d’une poignée de familles, il a été abandonné vers 1870 en raison notamment de son isolement et du manque d’eau. Vous distinguez là une ancienne aire de battage du blé. » Cette randonnée, très fréquentée en saison, plaira certainement aux amateurs d’histoire !
Y aller : Nous avons rejoint L’Ile-Rousse par TGV®jusqu’à Marseille (www.b-europe.com/TGV) puis via un ferry de la compagnie Corsica Linea (www.corsicalinea.com).
Se loger : Nous avons logé à l’hôtel Dominique Colonna à Corte (www.dominique-colonna.com) et à l’hôtel Revellata à Calvi (www.hotelrevellata.com)
Infos : www.visit-corsica.com
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