4 promenades dans l’arrière-pays
Enfilez vos chaussures de marche ou enfourchez votre vélo pour partir à la découverte des plus belles régions de Belgique. Parcs et châteaux, cours d’eau, promenades balisées à travers bois, ou balades à travers champs de lin... Notre plat pays nous réserve bien des surprises !
Les parcs et châteaux de la noblesse bruxelloise
Quand la noblesse voulait laisser derrière elle le bruit, les miasmes et l’agitation de Bruxelles, elle prenait ses quartiers dans le Pajottenland. Les anciennes forteresses ont alors été transformées en manoirs et châteaux de plaisance, entourés de très beaux parcs et jardins. Les châteaux et domaines de Gaasbeek, Groenenberg et Coloma, proches les uns des autres, peuvent facilement être reliés à pied (comptez environ 17 km de randonnée).
Le château le plus connu est sans doute celui de Gaasbeek. En ce moment, le château est fermé pour cause de travaux de restauration – jusqu’en 2023 – mais le domaine à lui seul vaut largement le détour. Dans le jardin potager muséal, on cultive des fleurs, des fruits et des légumes comme aux XVIIIe et XIXe siècles. De l’autre côté de la Kasteelstraat, sur la commune de Vlezenbeek, on foule déjà les terres du château et domaine de Groenenberg. Ce charmant castel a été bâti en 1890. Il n’est pas ouvert à la visite, mais ses jardins paysagers à l’anglaise le sont. On y découvre une belle collection d’hortensias, d’azalées et de rhododendrons.
En passant par le Witseboom, prenez la direction du domaine de Coloma à Sint-Pieters-Leeuw. D’un point de vue paysager, c’est le parc le moins imposant des trois, mais les amoureux des roses y seront à la fête: la Roseraie abrite plus de 3.000 espèces.
On regagne ensuite Gaasbeek en traversant Oudenaken et Sint-Laureins-Berchem. Le coeur – minuscule – de ces adorables villages vous catapultera dans les années 1950. En poussant jusqu’à la « Pastoorswandeling » (promenade du pasteur) vous croiserez peut-être un prêtre portant encore la soutane noire!
Plus d’infos: Nous avons organisé notre balade à l’aide du réseau de points-noeuds Pajottenland – wandelknooppunt.be, kasteelvangaasbeek.be, toerismevlaamsbrabant.be/fr
Entre Malines et Louvain, le long de la Dyle
Saviez-vous qu’il existait un superbe trait d’union entre Malines et Louvain? Pendant des siècles, la Dyle, petit cours d’eau se jetant dans le Rupel, a servi de voie de communication principale entre les deux cités. Désormais délaissée par les bateliers, la rivière a aujourd’hui retrouvé tout son calme, se transformant en lieu de promenade très apprécié des cyclistes. Et pour cause! La Dyle s’égare en de très nombreux méandres, dans un cadre rural préservé: le marais de Mechels Broek, à proximité de Malines, est ainsi devenu un refuge très apprécié des oiseaux aquatiques. La rivière baigne également quelques petites communes non dénuées d’intérêt, pour peu que vous acceptiez de vous éloigner un chouïa des berges: Bonheiden (possédant toujours son pilori médiéval), Tremelo (lieu de naissance du Père Damien, où un musée lui est consacré) et même... Werchter et son centre d’interprétation « Rock Werchter X ».
Histoire de ne pas emprunter deux fois le même itinéraire après avoir rallié Malines depuis Leuven (ou vice-versa), sachez qu’il existe une « Dijlevalleiroute », boucle d’une soixantaine de kilomètres entre les deux villes. Suivant strictement la rivière d’un côté, elle s’aventure le long du canal « Leuven-Dijle » de l’autre, dans un trajet bien plus rectiligne mais pas moins charmant, puisqu’il longe le joli village de Tildonk (et son musée sur l’Occupation allemande en 14-18) ou encore le parc de Planckendael...
Plus d’infos: liste des points-noeuds de la Dijlenvalleiroute et itinéraire téléchargeables gratuitement via www.toerismevlaamsbrabant.be. Dépliants gratuitement disponibles dans les bureaux touristiques de Malines.
La promenade des Cascatelles
Les promenades balisées dites des Cascatelles (entre six et douze kilomètres) se font au départ du plateau de Falmignoul ou à hauteur de Meuse, par exemple depuis Hastière ou en prenant le bac depuis le village de Waulsort à la belle saison. Ces randonnées, probablement les plus belles de la Haute-Meuse, entre Dinant et Givet, dévalent et remontent à travers bois. Elles nous font emprunter des sentiers sur les crêtes dont les points de vue plongeants valent incontestablement les calories dépensées: des regards de haut notamment posés sur le village de Waulsort, ses grands hôtels de jadis et ses villas 1900, quand une bourgeoise aisée venait encore prendre quelques villégiatures en bord de fleuve.
Quant aux cascatelles, il s’agit d’une suite de petite cascades merveilleuses qui se jettent d’un bassin à un autre. La mélodie de leur ruissellement qui accompagne les promeneurs, leur jeu taquin avec les rochers en font un spectacle naturel attendrissant. Ces multiples cascatelles longent un sentier parfois un peu escarpé dont des parties sont pourvues de marches pour faciliter la progression. Car quand ça grimpe, pour passer des prairies mosanes aux crêtes par exemple, les mollets sont mis à rude épreuve. Mais la fraîcheur de l’eau frémissante incite aussi à des pauses plus rêveuses. Nul n’est censé faire un marathon en ces lieux, où on imagine d’avantage rencontrer des fées des bois que des farfadets pressés.
Plus d’infos: hastiere-tourisme.be
Le route du lin, à vélo, dans la région de La Lys
La région de la Lys doit une bonne part de sa richesse à l’industrie textile. Alors quelle meilleure façon de découvrir les environs de Courtrai qu’à vélo, au gré des champs de lin? La meilleure période pour ce faire est au mois de juin. Car le lin est alors en fleur, une floraison qu’on reconnaît à ses fleurettes bleu mauve très délicates. Chaque année, Texture, le musée de la Lys et du lin, propose une série d’itinéraires cyclables longeant les champs sur lesquels on s’active à la récolte du lin. Notre conseil: mettez-vous en route de bon matin, car le lin ne fleurit que quelques heures en début de journée.
Les randonnées à vélo démarrent à Courtrai, devant le musée Texture, installé dans un ancien atelier de tissage du lin, The Linen Thread Company. Le chemin de halage longeant la Lys vous mène rapidement en pleine nature. Mais vous remarquerez aussi que cette région est sillonnée par des routes assez passantes et des chemins de fer qui permettaient (et permettent toujours) d’exporter le lin vers le reste de l’Europe.
Dans plusieurs villages, notamment Wevelgem, Wielsbeke et Moorslede qui ont pris de l’ampleur, les granges et les séchoirs évoquent encore l’industrie du lin, qui fournissait du travail à des dizaines de milliers de gens. C’est à Heule que se trouve le dernier moulin à lin en activité d’Europe, le « Preetjesmolen ». Désormais, de nombreux bras de la Lys et de la Mandel, ainsi que d’anciens sites industriels comme le domaine provincial de Bergelen à Wevelgem – jadis une carrière de sable -, ont été réhabilités en zones naturelles et récréatives.
Plus d’infos: texturekortrijk.be, vlasveldeninvlaanderen.be
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