Ces tabous corporels dont on n’ose pas parler
Odeurs corporelles, pets vaginaux... Chuuuut ! Il y a de ces petits problèmes de santé dont on n’ose pas parler. Ni à ses proches. Ni même parfois à son médecin. Un livre démystifie ces tabous et nous décomplexe.
Les odeurs corporelles, les flatulences, les érections molles, les gargouillis, la constipation, le prurit anal, les morpions, les mycoses mal placées, la pilosité excessive... Tous ces petits problèmes, la Dr Yael Adler, dermalotogue allemande, les a recensés pour nous concocter un livre qui nous propose des premières réponses. Ce qui nous donnera, qui sait, le courage, d’en toucher un mot au médecin si nécessaire. Mais l’objectif ultime est évidemment de nous inviter à évoquer nos gênes corporelles de manière décomplexée et bienveillante.
Tout le monde s’attardera bien sûr au(x) chapitre(s) qui le concerne(nt) plus particulièrement, mais le reste aussi est à lire, rien que pour le plaisir. Car la Dr Yael Adler, habituée des médias, didactique à souhait, s’inscrit dans la veine lancée avec un incroyable succès par une autre Allemande (Le charme discret de l’intestin, Giulia Enders) qui utilise l’humour et la décontraction pour rendre ce qui est au départ complexe extrêmement accessible.
Faites taire ce pet...
Que de tabous, donc, encore aujourd’hui, alors qu’on parle de tout. Il faut dire que ces tabous corporels évoquent souvent des blagues bien grasses et que lâcher une flatulence en public reste un moment de gêne incomparable. Alors, par exemple, que tout le monde produit quotidiennement des vents, que c’est normal et que c’est sain, allez donc comprendre. Donc, il est, dans un premier temps, intéressant de connaître le mécanisme du pet excessif. Le problème peut parfois simplement être lié au fait que vous mangez trop vite, au lance-pierre, sans vous poser. La solution est facile : être attentif à manger moins rapidement, bien mâcher et faire de chaque repas un moment de détente. Mais ces flatulences indésirables peuvent être aussi liées au syndrome du côlon irritable ou à une allergie, une intolérance ou une mauvaise façon de s’alimenter et, là, rangeons nos pudeurs au vestiaire, l’intervention d’un professionnel de la santé s’impose.
Silence le vagin !
Autre cavité, autres pets, inodores mais bruyants, encore plus gênants : ceux qui émanent du vagin. Et qui sont totalement incontrôlables puisqu’il n’y a pas de sphincter à cet endroit qui permettrait, selon l’expression consacrée, de « serrer les fesses ». Cela peut arriver au yoga alors que le bassin s’est relevé vers le haut et que les jambes se tendent par-dessus tête pour toucher le sol. Ce qui se passe : en soulevant le bassin, le vagin a aspiré de l’air et tout logiquement, il s’en débarrasse. Ceci peut aussi se produire lors d’une partie de jambes en l’air au moment où madame change de position après avoir fait pivoter son bassin vers le haut pour que monsieur passe en mode marteau-piqueur, ce qui génère un appel d’air. Sachez que les vagins « aérophagiques » se soignent en raffermissant le périnée.
Mais surtout, retenez qu’il n’y a rien de dégoûtant dans notre corps. Et que toute question mérite d’être posée si elle nous interpelle ou nous inquiète.
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