Votre jardin est-il bien assuré?
L’été, c’est le jardin, les jacuzzis et les piscines. Mais êtes-vous sûr d’être bien assuré? Le point en 5 questions...
1. MES MEUBLES DE JARDIN SONT TOUJOURS COUVERTS CONTRE LE VOL – FAUX
Vous avez acheté du beau mobilier de jardin. Et vous pensez à la fois dormir sur vos deux oreilles et sur votre nouveau transat. Mais attention, si les meubles et les outils de jardin ont été volés alors qu’ils ne se trouvaient pas dans l’abri de jardin fermé à clé, l’assurance vol de votre habitation n’interviendra pas. Comme il est assez rare d’enfermer son mobilier de jardin et son barbecue à la belle saison, inutile de contacter son assureur en cas de vol à moins d’avoir souscrit une assurance jardin. Elle coûte une cinquantaine d’euros par an avec la garantie vol. Elle indemnise selon des plafonds, par exemple 5.000€ pour le mobilier.
Cette assurance jardin qui peut couvrir, selon les contrats, jusqu’à 5 hectares de jardin va également intervenir en cas de tempête ou de grêle. Les plantes et même les poissons de l’étang seront alors indemnisés jusqu’à 15.000€ , autre exemple. Les dégâts des sangliers qui retournent les pelouses sont aussi couverts.
2. MON JACUZZI SERA INDEMNISÉ – VRAI
(En partie) Vous pensez que votre jacuzzi extérieur est couvert par l’assurance en cas d’incendie, de grêle ou encore de vandalisme. C’est en partie vrai seulement. Pour être couvert, il faut que ledit jacuzzi soit ancré dans le sol. Ou alors qu’il soit tellement lourd, donc non déplaçable, qu’il sera considéré comme faisant partie intégrante du bâtiment. Exception: un jacuzzi (comme une piscine) étant considéré comme un bien de luxe, il ne sera pas couvert en cas de catastrophe naturelle, c’est-à-dire en cas d’inondation, de tremblement de terre, de débordement des égouts publics, de glissement ou d’affaissement de terrain.
Autre exception notoire de non-couverture, les jacuzzis indépendants de type gonflables ne sont pas considérés comme faisant partie du bâtiment, mais bien comme du contenu. Ce qui signifie que sauf garantie complémentaire, ils ne se seront pas couverts suite à certains dommages comme ceux provoqués par une tempête.
3. MA PISCINE EST ASSURÉE – FAUX
Les piscines en dur sont considérées comme des « extensions » de l’habitation. La construction d’une piscine doit en conséquence être déclarée à son assureur. Les assureurs estiment qu’une piscine peut augmenter les probabilités de sinistres en particulier en matière de dégâts des eaux. Mais si la prime de l’assurance habitation augmente, ce n’est pas pour autant que le vol du mobilier de piscine sera couvert.
Notons qu’il existe des « packs piscine » spécifiques. Ils couvrent les dommages matériels aux installations techniques, ceux causés par une tempête au volet flottant ou le vol du mobilier si cette garantie est souscrite. Une assurance piscine indemnisera généralement les dommages causés par une catastrophe naturelle. Des indemnités supplémentaires sont aussi versées si une personne est victime d’un accident à cause d’une glissade.
Enfin, certaines polices prennent en charge une pollution ou une vidange soudaine et inattendue de l’eau du bassin. On se souviendra de ces vaches qui ont quitté leur prairie pour plonger par inadvertance dans la piscine du pré voisin. Le prix d’une assurance piscine varie d’une habitation à l’autre: il faut compter sur une quinzaine d’euros par mois.
4. MA RÉNOVATION EST CORRECTEMENT COUVERTE – FAUX
C’est surtout lors des beaux jours qu’on se lance dans des travaux. Insouciance estivale ou pas, un assuré sur deux ne fait jamais revoir son assurance incendie, selon Assuralia. Pour cette Union professionnelle des entreprises d’assurances, c’est un vrai souci. Car les assureurs sont en droit d’appliquer une règle proportionnelle si la valeur assurée de l’habitation, mentionnée dans le contrat, est plus de 10% inférieure au montant nécessaire à la reconstruction de l’habitation.
Exemple: une habitation a une valeur à neuf de 240.000€. Le propriétaire décide de transformer le grenier en deux chambres, dont une avec suite parentale. Ce qui apporte une plus-value de 60.000€ à la maison. Afin de reconstruire l’habitation à l’identique, ce ne sont pas 240.000€, mais bien 300.000€ qui seraient nécessaires. Si l’assureur incendie n’est pas avisé de cette transformation, l’habitation ne sera plus assurée que pour 80% de sa valeur.
Imaginons que des dégâts des eaux se produisent dans cette habitation pour un montant de 10.000€. Le propriétaire ne sera indemnisé en proportion, c’est-à-dire 8.000€ au lieu de 10.000€. Il est aisé de comprendre qu’en cas de gros préjudice, une telle sous-évaluation peut évidemment avoir des conséquences catastrophiques.
5. MON CHANTIER EST ASSURÉ – FAUX
On vient voler vos matériaux sur votre chantier de rénovation ou de construction. Vous pensez que votre assurance vol va vous indemniser. Détrompez-vous! Il faut en réalité souscrire une assurance tous risques chantier aussi nommée RC chantier. C’est elle qui va couvrir le vol de matériaux livrés mais pas encore placés comme les châssis, la baignoire, la cuisine encastrable, etc. Attention, les outils volés ne pas sont couverts. Les assureurs estiment qu’ils sont placés en lieu sûr, car ils sont coûteux et faciles à dérober.
La RC chantier couvrira aussi la responsabilité des rénovateurs. Imaginez que le creusement d’une tranchée provoque l’affaissement de l’immeuble voisin. Elle englobe également les dommages causés à toutes les personnes qui viennent donner un coup de main, par exemple un membre de la famille qui se blesse dans la maison en rénovation. La prime est annuelle et elle n’est pas donnée, mais c’est le prix de la tranquillité. Elle varie selon la taille de l’habitation, mais il faudra débourser au minimum 500€.
Toutes les garanties évoquées dans cet article ne sont pas proposées par toutes les compagnies. Les montants sont indicatifs et peuvent varier d’un contrat à l’autre.
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