Une troisième dose de vaccin prévue pour les immunodéprimés
Une troisième dose de vaccin contre le coronavirus sera proposée aux personnes dont le système immunitaire est affaibli, a annoncé le ministre flamand de la Santé publique, Wouter Beke.
Les différents ministres de la Santé du pays ont suivi l’avis de la taskforce vaccination et décidé de proposer un vaccin supplémentaire aux personnes dont l’immunité est réduite en raison d’une maladie ou d’un traitement. Ces personnes produisent moins d’anticorps après leur première ou deuxième vaccination de base. Les données scientifiques les plus récentes montrent que l’administration d’une dose supplémentaire de vaccin à ARN messager (actuellement Pfizer ou Moderna) peut entraîner une augmentation des anticorps et une réponse immunitaire plus forte.
En Belgique, cela concerne de 300 à 400.000 personnes, selon le ministre fédéral de la Santé Frank Vandenbroucke. Il s’agit des personnes qui présentent un déficit immunitaire congénital, sous dialyse rénale chronique, séropositives dont le nombre de cellules CD4 est inférieur à 200 par mm³ de sang (ce qui les expose à un risque accru d’infection), atteintes d’un cancer du sang ou d’autres tumeurs malignes (qui sont ou étaient sous traitement actif), transplantées ou atteintes de maladies inflammatoires et traitées avec des médicaments qui diminuent l’immunité.
Cette vaccination supplémentaire aura lieu à l’automne dans les centres de vaccination encore disponibles à ce moment-là. Les patients concernés seront automatiquement invités sur la base des données de leur mutuelle et de leur médecin traitant.
Et les personnes âgées?
Pour les personnes âgées, il n’y a pas encore de résultats d’études publiés sur l’administration du troisième dose, constate le rapport. La task-force vaccination conseille dès lors d’attendre les analyses prévues dans les prochaines semaines sur les infections dites de percée (qui touchent des personnes entièrement vaccinées) et les résultats d’études cliniques sur l’administration d’une troisième dose.
Une extension par étape à d’autres groupes à risque est possible aux yeux de la task-force mais seulement sur la base de recherches nationales et internationales solides et de preuves scientifiques.
La task-force rappelle enfin l’importance de mesures « non-pharmacologiques » comme la ventilation, la distance physique et le port du masque buccal mais aussi l’importance de la vaccination de base des Belges de plus de 12 ans.