Test Achats demande la prolongation du tarif social
Au vu des prix toujours très élevés de l’énergie, Test Achats appelle mercredi le gouvernement à prolonger le tarif social, qui vient en aide aux ménages « lourdement affectés » par la crise sanitaire et dont la fin est prévue le 31 mars. « A défaut, de nombreux ménages basculeraient vers une précarité énergétique bien réelle », avertit l’organisation.
Le tarif social correspond à un tarif avantageux pour l’électricité et/ou le gaz naturel. Il est identique dans toute la Belgique, quel que soit le fournisseur d’énergie ou le gestionnaire de réseau. Quelque 900.000 ménages en bénéficient depuis que le gouvernement en a élargi le groupe cible.
« Certains fournisseurs déclarent déjà qu’ils n’accepteront pas que les personnes ayant pu bénéficier du tarif social ‘récupèrent’ leur ancien contrat, ce qui les contraindra à conclure un nouveau contrat aux tarifs actuels, très élevés« , explique Test Achats. « Il est impossible de prédire quels seront les prix de l’énergie au mois d’avril. Mais si l’on se base sur les prix actuels, la fin du bénéfice du tarif social peut représenter jusqu’à un sextuplement de facture de gaz. »
« Nous demandons au gouvernement d’adopter sans tarder la prolongation de cette mesure afin de rassurer les nombreux ménages concernés », ajoute l’association de consommateurs. « Nous rappelons par ailleurs que de nombreuses familles, issues de la classe moyenne, et ne pouvant bénéficier du tarif social ou du chèque énergie, sont aujourd’hui laissées pour compte par notre gouvernement. A côté de la prolongation du tarif social élargi, nous demandons que d’autres mesures urgentes soient adoptées pour leur venir en aide, telle qu’une baisse temporaire de la TVA sur une tranche incompressible de consommation. »
La ministre de l’Énergie Tinne Van der Straeten (Groen) s’est dite favorable à une telle prolongation jusque fin juin et a soumis la question au gouvernement, a réagi son cabinet. Cette extension devrait permettre d’éviter que les ménages soient confrontés à une brusque augmentation de la facture, qui pourrait représenter 2.000 euros de plus sur l’année. Elle préconise également une mesure en faveur de la classe moyenne. Cela implique une réduction intelligente de la TVA et des droits d’accises.