Quand un proche perd la tête...
Il est très difficile d’assister au déclin cognitif de ceux qu’on aime. Outre le chagrin, il faut aussi gérer de nombreux problèmes pratiques. Comment réagir au mieux ? Faut-il parfois faire preuve de fermeté ?
Un père ou une mère qu’on admire, un conjoint qu’on aime... Il n’est pas facile d’accepter de les voir décliner à cause d’une maladie dégénérative, telle qu’Alzheimer ou Parkinson. Il est normal de se sentir impuissant, envahi par la colère et le chagrin. Mais il faut aussi essayer de rendre notre vie et celle du malade aussi agréable que possible.
La réalité est très difficile à vivre, mais chacun, dans l’entourage du malade, doit accepter son changement de comportement.
Parlez avec eux, mais pas d’eux
Il faut parler avec les personnes atteintes de démence, mais ne pas parler d’elles, recommandent les spécialistes. Comme elles ont perdu le sens de la réalité, il est important qu’elles n’aient pas le sentiment d’être incomprises. Il faut donc communiquer clairement, poser des questions appelant une réponse simple, pour ne pas déstabiliser le malade. Il faut éviter les phrases complexes, sans pour autant utiliser un langage infantilisant.
Bouger, rester actif
Il est important de valoriser le patient. A mesure qu’il perd de son autonomie, il est normal qu’on fasse de plus en plus de choses pour lui. Mais il faut aussi qu’il reste actif ! L’aidant a tout intérêt à ce que le malade conserve un maximum de force musculaire. C’est excellent pour la confiance en soi du patient, qui risque de réagir avec agressivité s’il est constamment confronté à ses propres limites. On veillera donc à emmener la personne malade faire de courtes balades sur un trajet facile. Cela lui permet d’être en mouvement, de prendre l’air et de voir la lumière du jour. Trois facteurs qui permettent de freiner l’évolution de la maladie ! Pour reconnecter le malade à son environnement, on peut aussi demander à un enfant ou un ado de la famille de jouer avec lui à des jeux vidéo. Des études ont en effet démontré que ceux qui souffrent de démence sénile imitent volontiers les mouvements des personnages à l’écran.
Ne pas contrarier le malade
Les patients atteints de démence vivent souvent dans un monde parallèle. Il est inutile de leur répéter que leur mère ne viendra pas les voir parce qu’elle est décédée depuis des années. Essayez plutôt de dévier la conversation vers d’autres sujets.
Calmer et intéresser
Il n’est pas toujours facile de trouver une occupation capable de calmer et d’intéresser une personne atteinte de démence.
Prendre du temps pour soi
Gérer son argent, conduire sa voiture... Autant d’activités qu’une personne atteinte de démence sénile ne pourra un jour plus pratiquer. Les spécialistes recommandent de déléguer un maximum de tâches à des tiers : le médecin traitant, le directeur de la banque ou quelqu’un en qui le malade a entière confiance. En déléguant, le malade ne perd pas la face par rapport à sa famille.
Infos sur la démence en général : www.alzheimer.beou 0800 15 225
Pour les proches aidants (d’un patient atteint d’Alzheimer) qui souhaitent souffler pendant quelques jours : www.baluchon-alzheimer.beou 02 673 75 00
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