Verres Essilor Varilux S4D

Lvoff Serge Journaliste

De nombreuses personnes qui portent des verres progressifs pour la première fois se plaignent d’effets de tangage, de vision déformée sur les côtés et de pertes d’équilibre. Le verrier français Essilor se fait fort de supprimer ces problèmes d’adaptation grâce aux verres Varilux S4D. Nous les avons testé ...

Myope depuis la vingtaine, cela fait maintenant trente ans que je porte des verres correcteurs. Comme ma myopie s’est aggravée au fil du temps, la puissance de mes verres a naturellement été augmentée. Résultat, je vois bien de loin, mais, pour voir de près, mes lunettes me gênent. Je passe donc ma vie à les mettre et à les enlever et, pour travailler sur ordinateur, je suis obligé d’utiliser une ancienne paire (avec une correction inférieure) pour avoir une bonne vision intermédiaire. Si cette solution est plutôt économique, elle n’en est pas pratique pour autant !

Mon ophtalmologue m’a proposé de passer à des verres progressifs, mais les échos que j’ai eu de ceux qui en portent ne m’ont pas donné envie d’essayer. Beaucoup de mes connaissances se plaignent, en effet, d’une période d’adaptation plus ou moins longue et d’un champ visuel assez limité. Alors, quand Essilor m’a proposé d’essayer sa dernière génération de verres Varilux S-series qui supprime ces problèmes, je n’ai pas résisté !

Des innovations majeures

Pour arriver à ce résultat, Essilor a développé de nouvelles technologies brevetées dont voici un aperçu :

· La technologie Nanoptix permet de décomposer la surface du verre en milliers de micro éléments, ce qui permet de minimiser les effets de tangage.

· La technologie SynchronEyes intègre dans le calcul des verres les différences de vision entre l’oeil gauche et l’oeil droit. Grâce à la prise en compte de la vision binoculaire, le champ de vision est élargi.

· La Technologie 4D prend en compte l’oeil directeur. En effet, de la même manière que nous sommes droitiers ou gauchers, chacun a un oeil directeur qui atteint en premier la cible à visualiser. Grâce à cela, le temps de réaction et la vision réflexe sont améliorés.

Sur le papier, ces innovations sont enthousiasmantes, mais qu’en est-il dans la réalité ? Pour en avoir le coeur net, je me rends donc chez un opticien qui va adapter des verres à mon problèmes de vue. Pour ce faire, il me place devant une colonne électronique baptisée Visioffice qui prend une impressionnante quantité de mesures en l’espace de quelques minutes. Grâce à elles, mes verres seront véritablement taillés sur mesure ! Il ne me reste plus qu’à aller récupérer mes lunettes, une semaine plus tard...

Le verdict

Voici venu le moment de vérité. L’opticien me tend ma monture équipée des fameux verres. Vais-je les supporter ? Vais-je avoir cette désagréable sensation de tangage décrite par mes amis ? Vais-je avoir un champ de vision limité ? Roulement de tambour... Eh bien non, rien de tout cela. Ma vision de loin est tout à fait normale et j’arrive sans problème à lire le prospectus que me tend l’opticien, sans devoir relever mes lunettes. Waaaow, je suis bluffé ! Quel confort... Je fais quelques pas dans le magasin et emprunte l’escalier : pas le moindre problème de tangage. En revanche, lorsque je regarde vers le sol, en baissant les yeux, celui-ci me semble flou. Idem lorsque je regarde sur les côtés. On me conseille de bouger la tête plus que les yeux pour regarder vers le bas ou sur les côtés, afin de rester dans la bonne zone de correction du verre. Au début, cela demande un peu d’attention, mais c’est un réflexe qui vient assez vite. En quittant le magasin, je me promène dans le centre commercial et apprécie vraiment le fait de pouvoir voir de près et de loin, sans effets gênants. Sur le chemin du retour, en voiture, ma vision est excellente : mon champ visuel est tout aussi large que d’habitude.

Au travail, je n’ai désormais plus qu’une seule paire de lunettes, celles que j’ai sur le bout du nez en permanence. Je peux lire des documents sans difficultés, je distingue très clairement ce qui s’affiche sur mon écran d’ordinateur et, lorsque je relève la tête, je peux observer sans difficulté ce qui se passe plus loin. Bref, une vie beaucoup plus confortable... Mais ce confort à un prix : environ 500 euros par verre ! Ajouté au prix d’une monture, c’est certes un budget, mais avec une incomparable qualité de vie à la clé !

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