Les Belges sont peu nombreux à planifier leur succession
Seuls 13% des Belges ont planifié leur succession alors qu’un important changement de législation entrera en vigueur le 1er septembre prochain, révèle une étude de CBC Banque Privée. De manière générale, la population belge considère la transmission du patrimoine comme un sujet important, s’informe mais reste majoritairement passive.
Réalisée par le bureau d’enquête Ipsos durant le mois de février, l’étude souligne que les Belges sont soucieux de se constituer un patrimoine financier ou immobilier. Un tiers des 1.050 répondants (33%) considèrent d’ailleurs en avoir déjà constitué un, 32% en ont l’intention et les 35% restants n’en ont pas l’envie ou les moyens.
Pour une importante majorité (78%), les revenus professionnels constituent le principal levier pour se constituer ce patrimoine, devant la perception d’un héritage et des placements financiers. Les Belges se réservent par ailleurs en moyenne 76% du montant accumulé pour leurs propres besoins (dépenses quotidiennes, sécurité financière, loisirs entre autres), contre 24% pour la donation.
« On constate que le citoyen belge a les pieds sur terre », commente François Descheemaeker, directeur du département patrimonial de la banque CBC. « Il veut transmettre mais pas trop et pas trop vite. »
Malgré la conscience des enjeux, 81% des personnes âgées de 55 ans et plus n’ont toutefois pas encore planifié leur succession avec un professionnel, dévoile l’étude. Une réforme du droit des successions entrera pourtant en vigueur le 1er septembre et aura un impact important sur le patrimoine des Belges. « Ils considèrent que c’est une question importante, ont une opinion mais ils ne passent pas à l’acte », confirme François Descheemaeker.