Bruno Coppens :  » C’est sûr que j’ai le trac ! « 

Pourquoi un spectacle sur le trac du public ?

C’est parti de ce que moi je vis quand je vais voir un spectacle. Quand je m’installe dans mon fauteuil, je souhaite que les gens qui m’entourent soient réceptifs à un moment de bonheur : qu’il ne feront pas trop de bruit, qu’ils ne regarderont pas leur GSM... Or, le spectateur est entouré d’inconnus. On a envie de faire groupe mais on ne le fait pas car on ne se connaît pas. Je me suis donc dit qu’il y avait là quelque chose à travailler...

Avez-vous, vous-même, le trac en tant que spectateur ?

Oui, un peu au début car je veux que cela se passe bien pour mon propre confort. Je me demande par exemple qui prendra l’accoudoir, comment ne pas déranger mon voisin...

Vous souvenez-vous de votre premier trac ?

Oui, c’était quand j’avais 6 ans. J’ai chanté une chanson d’Adamo devant toute ma grande famille à l’occasion d’une fête. On m’a donné un micro et je me suis senti propulsé...

C’est votre sixième spectacle en solo. Avez-vous encore le trac de la scène ?

Oui, c’est sûr ! Un quart d’heure avant le début du spectacle, je m’approche du rideau pour écouter l’ambiance de la salle. Si c’est calme par exemple, je me dis que ça ne sera peut-être pas évident d’emmener le public dans mon univers. Et en attendant de monter sur scène, je répète des bouts de texte pour meubler et oublier le trac. Une fois sur scène, dès que je vois les visages et l’ambiance réelle, dès que j’entends les rires, le trac disparaît !

Pourriez-vous me décrire en quelques mots votre nouveau spectacle ?

J’observe les spectateurs dans la salle et j’essaye de trouver avec eux des méthodes anti-trac pour les  » décontraquer « . Je parle avec le public, c’est interactif. Par rapport au trac de parler aux autres, je livre des mots magiques qui sont utiles pour tenir de longues conversations qu’elles soient politiques ou amoureuses... Je raconte notamment le premier trac de l’histoire : la rencontre d’Adam et Eve. Il y a plein de jeux de mots mais aussi une danse pour raconter le Big Bang et un peu de chant lors d’une parodie de la chanson de Pierre Perret  » Lily  » qui est, dans mon spectacle, la milliardaire Liliane Betancourt !

Vous avez déjà joué  » Trac !  » le week-end dernier à Grez-Doiceau. Comment votre spectacle a-t-il été accueilli ?

Cela s’est très bien passé ! Le public a beaucoup rigolé pendant le spectacle et particulièrement lors du sketch consacré à Bart De Wever qui visite la Wallonie en montgolfière !

Que diriez-vous à nos lecteurs pour qu’ils se rendent à votre spectacle ?

Venez voir parce que l’humour est un signal de déstress qui laisse des strass !

 » Trac !  » Mise en scène d’Eric De Staercke. Du 14 au 26/1 au Théâtre Jean Vilar, rue du Sablon, 1348 Louvain-la-Neuve. Le 29/1 à Tournai, le 2/2 à Soumagne, le 15/2 à Nivelles, le 19/2 à Arlon, les 27 et 28/2 et 1/3 à Wolubilis (Bruxelles), le 23/4 à Uccle, le 25/4 à Tubize. Infos : www.brunocoppens.com

Copyright photos: © Véronique Vercheval

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