La naissance de deux lionceaux redonne espoir au ZOO Planckendael
Le 4 octobre dernier, la lionne Lorena a mis bas deux lionceaux au ZOO Planckendael. Deux mois plus tard, on commence à voir sortir les lionceaux de temps en temps avec leur mère. Cette naissance est extrêmement importante, car il ne subsiste que 350 lions d’Asie dans la nature.
C’est la quatrième fois que Lorena et Jari complètent leur nid avec des rejetons. “La naissance s’est merveilleusement bien déroulée. La lionne a léché ses petits pour les sécher après leur naissance et ceux-ci se sont directement mis à boire le lait maternel”, explique le soigneur Frederik. La lionne, née elle-même en 2010 au ZOO Planckendael, est une mère expérimentée. « Sa grossesse a duré 110 jours. En théorie, elle aurait pu avoir un à six lionceaux. Finalement, ils sont deux.”
Les jeunes lions restent actuellement auprès de leur maman Lorena dans la nurserie où elle les allaitera encore un mois. Ils vivent pour l’instant à trois, car le père Jari est temporairement mis à l’écart. Les mâles peuvent effectivement réagir très violemment face aux lionceaux.
“La lionne Lorena a parfois besoin de se dégourdir les pattes dans l’enclos extérieur. Elle est alors suivie de temps en temps par les lionceaux qui se montrent de plus en plus curieux. Les visiteurs attentifs peuvent ainsi avoir la chance de les apercevoir exceptionnellement tôt ! Dehors, les lionceaux apprennent à appréhender leur environnement, à leur propre rythme. Lorsque la mère Lorena sentira que la situation est suffisamment sûre, elle permettra au père Jari de faire lui aussi connaissance avec ses lionceaux. Mais il doit encore se montrer un peu patient ! ”
Une naissance pleine d’espoir
Plus tôt cette année, le ZOO Planckendael a perdu deux lionceaux lorsque la mère Lorena a blessé mortellement ses jeunes qui venaient de recevoir l’indispensable vaccin contre le typhus du chat. À l’âge de huit semaines, tous les lionceaux, y compris ceux d’Afrique vivant au ZOO d’Anvers, sont vaccinés contre le typhus du chat, une maladie mortelle. Cette vaccination s’inscrit dans le cadre d’un protocole international que nous suivons depuis plusieurs années. Chez les lions d’Afrique, tout s’est toujours très bien déroulé. Chez les lions d’Asie, cette mère sans doute hypersensible en a décidé autrement.
Dans la nature, les lionnes mordent mortellement leurs lionceaux lorsqu’elles remarquent qu’ils sont faibles ou malades. Elles rentrent ensuite immédiatement en chaleur. Ainsi, elles ne gaspillent plus leur précieuse énergie au profit de leurs jeunes, mais se concentrent sur de nouveaux accouplements et une nouvelle portée.
En concertation avec le détenteur du livre généalogique, nous avons examiné s’il était raisonnable de poursuivre le programme d’élevage avec Lorena et quelles mesures supplémentaires pouvaient être prises à l’avenir. “La lionne Lorena a déjà élevé plusieurs lionceaux avec succès par le passé. C’est pourquoi nous avons décidé de concert avec le détenteur du livre généalogique de postposer, exceptionnellement, la vaccination des lionceaux à l’âge de six mois. En plus, les lionceaux seront vaccinés à distance, pour limiter au minimum le contact humain. Nous avons donc l’immense espoir que Lorena élèvera avec succès ces lionceaux.“
Le ZOO Planckendael ne connaît pas encore le sexe des lionceaux. « Généralement, la première vaccination permet au vétérinaire d’établir le sexe des animaux. Mais comme ils seront vaccinés plus tard, il va falloir attendre que des attraits physiques extérieurs nous le révèlent avec certitude. Ça laisse plus de temps aux soigneurs pour réfléchir à deux chouettes noms commençant par Y ! »
350 animaux
La naissance des lionceaux est une nouvelle extraordinaire pour l’espèce. Le parc animalier malinois participe au programme d’élevage européen de ces lions d’Asie menacés d’extinction. Le mâle Wishu, né en 2021, vient de rejoindre un autre parc animalier pour y fonder sa propre troupe. Ce programme est très important, car ces lions d’Asie ne se rencontrent plus qu’à un seul endroit dans la nature. Plus précisément dans le Gir Forest National Park où il ne subsiste que 350 individus de cette espèce. Là-bas, la chasse et la perte de leur habitat rendent ces lions particulièrement vulnérables.