De nombreux employés encore contactés en dehors des heures de bureau
Un an après la mise en place du « droit à la déconnexion », plus de la moitié des employés (54%) se disent encore contactés par leur manager ou leur employeur en dehors des heures de travail. Tel est le constat d’un sondage effectué par le service Protime, actif sur marché de l’enregistrement du temps, de la planification du personnel et du contrôle d’accès, auprès de 1.000 employés francophones.
Depuis un an maintenant, le « droit à la déconnexion » existe en Belgique. Cette mesure stipule que le travailleur possède le droit de ne pas être connecté à ses outils digitaux professionnels en dehors de ses heures de travail. L’objectif? Éviter le surmenage... et le burn-out! Dans la pratique néanmoins, tout le monde n’en bénéficie pas encore...
Un droit pas toujours respecté
54% des employés sont en effet toujours contactés par leur manager ou leur employeur en dehors des heures de travail. La plupart par des appels téléphoniques (65%) et des SMS (45%), davantage que par des courriels (43%).
Pourtant, plus de quatre employés sur cinq (83%) approuvent le droit à la déconnexion. Nombreux sont ceux qui en ressentent des effets positifs. Ainsi, un tiers (34%) disent ressentir moins de stress au travail depuis sa mise en place. D’ailleurs, un peu plus de la moitié (51%) se montre aujourd’hui plus fermes lorsqu’ils sont contactés en dehors des heures de travail.
“Plus que jamais, les employés sont en quête de flexibilité et d’un bon équilibre entre vie professionnelle et privée. Le droit à la déconnexion peut les y aider. Et plus encore aujourd’hui, alors qu’un employé sur trois (32%) ne travaille plus selon un horaire fixe et 9% bénéficient même d’une complète flexibilité tant pour les heures que pour les jours travaillés. Il s’agit d’une évolution logique, mais elle nécessite des accords clairs quant à la disponibilité,” déclare Florent Bovicelli, porte-parole de Protime.
Lutter contre le burn-out
Ce droit joue aujourd’hui un rôle essentiel dans la lutte contre les risques psychosociaux comme le burn-out et dans la promotion d’un équilibre sain entre vie professionnelle et privée. Même si c’est loin de suffire, selon Lode Godderis, professeur de médecine du travail à la KU Leuven. « Une charge de travail excessive et un manque de concentration durant les heures de travail peuvent conduire à des situations où les employés se sentent obligés de travailler en dehors des heures de travail normales, ce qui accroît le besoin de déconnexion. Les organisations doivent dès lors aussi investir dans la création d’une culture qui respecte les périodes de repos et encourage un équilibre sain entre vie professionnelle et privée, tout en mettant en œuvre des règles quant à la déconnexion. »
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