Face à l’inflation, certains Belges renoncent à des dépenses pourtant essentielles
De nombreux Belges ont adapté leur comportement et leurs dépenses en raison de la crise inflationniste, selon une enquête de Test Achats. Plus de trois personnes sur quatre (78%) consomment moins d’énergie et d’eau, et économisent sur les dépenses domestiques.
Selon l’enquête menée auprès de plus d’un millier de Belges, 57% des consommateurs interrogés ont baissé le chauffage durant l’hiver, 45% favorisent désormais les marques moins chères dans les supermarchés et 38% évitent de conduire afin d’économiser sur le carburant. Un peu plus de 20% d’entre eux indiquent également renoncer à leurs projets de vacances et aux loisirs afin de satisfaire des besoins plus fondamentaux.
« Ce sont malheureusement les ménages les plus vulnérables qui ont le plus adapté leurs comportements et renoncent à des dépenses pourtant essentielles, mais on voit que les ménages les plus aisés ont également majoritairement adapté leurs dépenses liées au logement, l’énergie, l’eau et la mobilité », analyse Julie Frère, porte-parole de Test Achats.
Les personnes seules avec enfants et celles sans emploi sont les plus vulnérables dans la situation actuelle, selon l’organisation de consommateurs.
Près de la moitié (43%) des personnes interrogées estiment également que leur situation financière a empiré par rapport à l’année dernière. « Près d’un sondé sur trois déclare que sa situation financière actuelle est difficile, ce qui est d’autant plus inquiétant lorsque l’on voit qu’également près d’un sondé sur trois déclare ne plus disposer de marge de manoeuvre pour faire face à d’éventuelles nouvelles augmentations de prix dans les semaines et les mois à venir », ajoute Julie Frère.
L’inflation a grimpé en mai de 8,31% à 8,97%, atteignant son plus haut niveau depuis août 1982.