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L’assurance conducteur, trop souvent méconnue

Un accident en tort ? Des blessures ? Aïe, sans assurance conducteur, seules les tôles froissées seront indemnisées, mais pas les bobos au corps du pilote.

C’est souvent la grande oubliée des assurés... Lorsque qu’un conducteur est blessé au cours d’un accident en tort, les frais sont à sa charge. L’assurance responsabilité civile auto (la RC obligatoire) ne couvre que les dommages corporels occasionnés aux personnes victimes d’un accident. L’omnium n’intervient pas davantage et ne paiera pas vos soins médicaux et autres incapacités physiques. Par contre, les passagers du véhicule comme ceux des autres véhicules sont couverts par l’assurance. Il en va de même pour les conducteurs des autres automobiles impliquées dans l’accident, tout comme les piétons et les cyclistes. Bref, la seule personne finalement exclue d’une quelconque indemnisation est le... conducteur du véhicule dont la responsabilité est engagée !

Que faire ?

Souscrire une assurance conducteur. C’est la seule formule qui protège le conducteur en cas d’accident en tort. Les autres garanties ne couvrent que les tiers, y compris les passagers du véhicule sinistré. Le jeu en vaut la chandelle. Certes, l’assurance conducteur est optionnelle et payante, mais elle ne coûte que, par exemple, 4 € par mois. Elle intervient immédiatement dans les frais médicaux et les préjudices économiques (perte de revenus suite à une immobilisation) en complément de la mutuelle et d’autres assurances. Remarquons que déterminer les responsabilités d’un accident prend parfois des « plombes ». L’assurance conducteur permet par contre d’être indemnisé rapidement, sans devoir attendre de savoir si l’on est en tort ou pas. Aux compagnies d’assurances de récupérer ensuite les sommes engagées.

Qui est couvert ?

Le conducteur principal, mais aussi les autres conducteurs auxquels vous pourriez confier votre véhicule. Les membres de la famille, les amis même sur la route des vacances à l’étranger. La seule condition est finalement de disposer de l’autorisation de conduire le véhicule et, cela va de soi, de posséder un permis de conduire valable.

La couverture ?

Elle est assez large. Elle couvre les frais médicaux, de chirurgie, les dommages moraux comme une perte salariale et même les frais funéraires. Le plafond d’indemnisation des dommages corporels est généralement fixé à 1,25 million d’euros. Notons qu’il ne faut pas nécessairement être dans le véhicule pour être sous la « protection » de l’assurance. Elle intervient également lorsque le conducteur monte dans le véhicule ou lorsqu’il en sort ; lorsqu’il change un pneu crevé en chemin ; lorsqu’il participe au sauvetage de personnes ou de biens lors d’un accident de la route. Le conducteur est aussi couvert s’il charge ou décharge des effets personnels, etc.

Des exclusions ?

Oui ! Les conditions générales des compagnies excluent généralement la conduite sous l’emprise de l’alcool, de drogues et les accidents intentionnels causés par une course, un pari ou un défi.

Ne suis-je pas trop assuré ?

D’autres assurances couvrent bien entendu les frais médicaux et leurs conséquences (assu’ hospitalisation, assistance, revenu garanti, accident sur le chemin du travail...). L’idéal est donc de faire le bilan avec son assureur pour éviter les primes en doublon.

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