Le bagage à main payant, une pratique illégale
Testachats a porté plainte auprès de l’Inspection économique contre plusieurs compagnies aériennes qui facturent des suppléments de prix pour les bagages à main de taille raisonnable.
Ryanair, Vueling, Wizzair et EasyJet... Certains compagnies aériennes facturent des suppléments de prix aux passagers qui souhaitent voyager avec un bagage à main. En fonction de la compagnie aérienne, ceux-ci oscillent entre environ 6 et 75 euros par bagage.
Une pratique illégale
Le fait d’ajouter le supplément de prix pour un bagage à main de taille raisonnable est problématique à deux égards, selon Testachats.
D’une part, « cela empêche les passagers de comparer facilement les prix« . Ce n’est qu’en fin de processus que le passager voit le prix réel qu’il va devoir payer pour son voyage. Cela est contraire à la règlementation européenne applicable à ce sujet qui prévoit que le prix définitif à payer est précisé à tout moment, et dès le début du processus.
D’autre part, la Cour de justice de l’Union Européenne considère que les bagages à main doivent être considérés comme « constituant un élément indispensable du transport des passagers et que le transport de ceux-ci ne saurait, par conséquent, faire l’objet d’un supplément de prix, à condition que de tels bagages répondent à des exigences raisonnables en termes de poids et de dimensions et satisfassent aux prescriptions applicables en matière de sécurité ».
Garder la preuve de paiement
Pourtant, certaines compagnies continuent à facturer ce type de suppléments, ce qui a amené Testachats à porter plainte contre elles devant l’Inspection économique. « Nous considérons que facturer des suppléments pour des bagages à main de taille raisonnable constitue une pratique commerciale déloyale » explique Julie Frère, porte-parole de l’organisation. « Nous demandons à l’Inspection économique de sanctionner cette pratique, et encourageons toutes les personnes contraintes de payer des suppléments cet été à garder la preuve de ce paiement afin que nous puissions nous en servir dans le cadre d’éventuelles étapes judiciaires ultérieures ».
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