Plus le prix des carburants repart à la hausse et plus les pompes les moins chères sont recherchées. Mais un prix plus bas n’est-il pas synonyme de moins bonne qualité?
« Ne fais pas ton plein là, c’est du fond de cuve, ça va encrasser ton moteur! Ce carburant est dilué, tu vas tomber en panne! » Les allégations sont nombreuses à l’encontre des carburants bon marché qui seraient nuisibles à votre voiture.
Les faits prouvent le contraire
Les derniers rapports du SPF Économie sont rassurants sur la qualité des carburants auprès de toutes les enseignes, les plus connues comme les plus obscures. Il n’y a pas de différence de qualité d’une pompe à l’autre. Même son de cloche auprès de la Brafco, la Fédération des détaillants en carburants, qui rappelle que, depuis la fin des années 1990, il existe un fonds d’analyse des produits pétroliers qui prélève des échantillons partout en Belgique. Et la qualité des produits pétroliers est bonne sur l’ensemble du territoire. Ce sont des normes européennes qui fixent les règles pour tous les carburants vendus en Europe: EN590 pour le Diesel et EN228 pour l’essence. S’il y a des problèmes, comme un taux de soufre trop élevé, cela concerne toutes les enseignes. Ce n’est certes pas bon pour l’environnement, mais ça n’affecte pas les performances de la voiture.
Une poignée de fournisseurs
Ce n’est finalement pas étonnant puisque les pompes « blanches » comme celles de marque s’approvisionnent auprès des mêmes pipelines et des mêmes dépôts pétroliers. Et il n’y en a qu’une poignée en Belgique comme à Anvers ou Feluy.
Les additifs ne justifient pas un surcôut.
Pourquoi des prix différents?
En réalité, plus les pompes sont géographiquement concentrées et plus la concurrence fera baisser les prix. Leur marge de manoeuvre n’est pas grande, car le coût d’un litre de carburant ne représente environ que 30% du prix affiché à la pompe. Le reste est un savant cocktail taxatoire fait notamment d’accises et de TVA. Pour le solde, c’est à l’appréciation des pompistes de réduire ou pas leur marge bénéficiaire.
Aavec ou sans additifs?
Des marques proposent des carburants premium encore plus chers. C’est le cas de Total Excellium, Shell V-Power, BP Ultimate, etc. L’argument est de garder le moteur plus propre et d’améliorer ses performances. Si ces carburants assurent une meilleure longévité au moteur, selon plusieurs études, cela ne justifierait pas vraiment le surcoût. D’autant que certains additifs n’ont pour utilité que de réduire l’effet moussant du gazole pour faire son plein beaucoup plus... rapidement.
Conclusion?
Hormis les additifs, il n’y a donc pas de différence entre les carburants selon les marques. Ils s’approvisionnent en réalité auprès des mêmes grands dépôts. Il ne ne faut donc pas avoir mauvaise conscience lorsqu’on cherche à faire le plein où c’est le moins cher.
