Quelques règles à suivre quand on élève des poules
Poules sur la voie publique, cocorico sonore ou basse-cour odorante... Tout n’est pas permis dans le poulailler.
Gallinacés, c’est assez ! Rue de la Belle Vue, dans un village de Hesbaye, un habitant est excédé. Les poules de son voisin sont laissées en liberté et viennent gratter ses plate-bandes pour y dénicher quelques larves bien grasses. Une poignée de kilomètres plus loin, c’est le chant d’un coq qui réveille de méchante humeur, dès potron-minet, quelques néo-villageois...
L’élevage domestique de volatiles est à la mode. Des associations pour le bien-être animal sauvent de l’abattoir des poules pondeuses épuisées et les casent chez des particuliers. Plusieurs communes et villes offrent des poules à leurs habitants qui disposent d’un bout de terrain. Les raisons sont à la fois écologiques et économiques. Une poule peut ingurgiter jusqu’à 150 kg de restes de cuisine chaque année. Elle donne en échange jusqu’à 250 oeufs. Il faudrait un demi-million de poules pour transformer tous les déchets organiques des habitants de Bruxelles. Voilà pour le côté positif.
Pas plus de 30 poules !
Et les nuisances ? Des règlements communaux dictent les règles. Il est généralement d’usage de pouvoir garder jusqu’à trente poules (ou quinze canards ou dix dindes) dans sa propriété sans permis d’environnement. Et ce, même dans la plupart des communes bruxelloises. Les restes de légumes et de pain attirent les rongeurs ? Vous craignez les odeurs en été ? Les nuisances olfactives peuvent certes devenir des » troubles excessifs » de voisinage. Mais vous aurez en réalité peu d’emprise sur votre voisin si son poulailler respecte les règles en matière d’urbanisme. La superficie maximale de l’abri ne peut généralement pas dépasser les 15 m2. Il doit en outre être érigé à trois mètres des limites mitoyennes et à vingt mètres de toute habitation voisine. Des règles pour le bien-être animal sont aussi à respecter : l’espace nécessaire est de 2 m2 par poule en extérieur et de 0,5 m2 à l’intérieur du poulailler.
Le coq mélomane
Des gallinacés gambadeurs qui viennent ravager vos plantations ? Les règlements de police disent ceci : » tout propriétaire, gardien ou détenteur d’animaux est tenu de les empêcher de divaguer sur le domaine d’autrui. « Reste à régler le problème du coq mélomane. Les règlements de police définissent par exemple le tapage nocturne comme » tout acte intentionnel ou de négligence qui entraîne un bruit de nature à troubler la tranquillité des riverains et se produisant entre 22 et 6 heures. « Comme il va se coucher avec les poules, le coq lancera son premier pic sonore à l’aube, trop tôt à la belle saison. C’est pourquoi les coqs sont carrément interdits dans certaines communes urbaines.
Et comment (ré)agir si vous estimez subir des nuisances olfactives ou sonores ? Contactez la police et puis entamez une démarche auprès d’un juge de paix qui tranchera. Notre conseil ? Il est toujours préférable de prendre contact au préalable avec la personne concernée pour régler le problème à l’amiable. Ne vous brouillez pas pour des oeufs.
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