Rénover sa maison est devenu une priorité pour les Belges
Dans le contexte de crise énergétique, les questions du PEB et de la rénovation de l’habitat prennent désormais une place centrale dans le parcours immobilier des Belges, ressort-il de l’observatoire de CBC Banque & Assurance « Les Belges et l’immobilier ».
Selon cette enquête, réalisée en février dernier auprès de 1.089 personnes, la crise énergétique a déclenché une prise de conscience pour les Belges quant à l’importance de rénover leur domicile. Ainsi, plus de trois propriétaires sur dix (35%) ont l’intention de rénover leurs habitations en 2023. Cette tendance est encore plus prononcée chez les jeunes de 18-24 ans (52%) et 24-34 ans (46%).
Pour près d’un (potentiel) propriétaire sur deux, les critères de choix au moment de l’achat sont aujourd’hui différents par rapport aux années précédentes:
- La performance énergétique (35%),
- une plus petite taille du bien (28%)
- et la localisation du bien (22%) sont ainsi devenus des critères majeurs.
En outre, pas moins de cinq (futurs) propriétaires sur dix (55%) accordent plus d’importance au PEB de leur (future) habitation dans le contexte de crise énergétique actuelle.
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La place centrale désormais occupée par la rénovation énergétique constitue un signal positif pour la banque. « Il s’agit d’une excellente nouvelle non seulement pour leurs factures énergétiques mais aussi face aux objectifs fixés par les régions. Sans oublier que l’octroi d’un crédit hypothécaire sera bientôt indissociable du niveau de PEB de l’habitation convoitée », a expliqué Cédric Matte, directeur général du marché retail auprès de la banque.
Difficile accès à l’immobilier
Ce dernier constate que la brique a néanmoins toujours le vent en poupe, malgré les turbulences que le marché immobilier a traversées. Ainsi, 64% des Belges sont propriétaires, 24% en ont l’intention et 12% n’en ont pas l’intention, « une tendance stable par rapport à 2022 », souligne la banque.
C’est surtout chez les plus jeunes (18-24 ans) que l’accès à la propriété est tombé de son piédestal. Pas moins de 46% d’entre eux considèrent en effet que, à la suite de la crise énergétique, l’accès à la propriété ne constitue plus une priorité.
« Les Belges et l’accès à l’immobilier connaissent un niveau de tension inédit. L’inflation, la hausse des coûts des matières premières et bien évidemment la crise énergétique impactent leur pouvoir d’achat et cela se traduit aussi dans l’immobilier et la possibilité de financer leur projet », a encore observé Cédric Matte.