Un Belge sur 10 achète volontairement des produits de contrefaçon

Et ces produits sont majoritairement achetés dans magasins physiques installés... en Belgique.

Un Belge sur dix achète volontairement des produits de contrefaçon. « Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, ces achats ne s’effectuent pas le plus souvent en ligne ou à l’étranger, mais dans des magasins physiques installés en Belgique, qui sont bien sûr illégaux », avance la Fondation Nanac (Non à la contrefaçon et au piratage), une initiative de la Chambre de commerce en Belgique en collaboration avec des partenaires tels que le SPF Économie.

La Fondation vient de lancer un nouveau site web pour informer les consommateurs sur le sujet, lien en fin d’article.

Chaussures et vêtements

Et d’où vient cette affirmation qu’un Belge sur dix achète volontairement de la contrefaçon ? D’une enquête menée auprès de plus de 1.000 Belges par la Nanac. Il en ressort que phénomène concerne principalement les 18 à 34 ans. Cette tranche d’âge achète majoritairement des vêtements et des chaussures copiées de marques coûteuses. Principale raison invoquée ? Les fausses versions sont évidemment moins chères. Et de moindre qualité, alors ? Pas vraiment : l’enquête révèle que 87% des personnes interrogées se disent satisfaites de ce type d’achat. Notons aussi qu’un trois Belges sur dix ont déjà acheté des produits de contrefaçon sans le savoir.

Vendus dans des magasins « d’usine »

Il est étonnant de constater que les achats de contrefaçons sont principalement effectués dans des magasins physiques en Belgique (59 %), davantage qu’en ligne (38 %) et à l’étranger (41 %). Kristian Vanderwaeren, le patron de la douane belge, explique « qu’il s’agit souvent de circuits illégaux ou du marché noir. Les articles contrefaits sont ensuite vendus dans des magasins d’usine ou via untel puis untel ».

Ali, Amazon, Wish

En ce qui concerne les achats de produits de contrefaçon en ligne, Ali Express est le site le plus populaire, après Amazon et Wish. Les réseaux sociaux comme Facebook et Instagram participent aussi au phénomène. Il s’agit souvent de réseaux de seconde main comme Marketplace sur lesquels des contrefaçons sont également mises en vente et échangées.

Réseaux criminels

Enfin, la Nanac rappelle qu’acheter des produits contrefaits n’est pas sans conséquences : « au final, la contrefaçon s’avère toujours plus coûteuse, car c’est toute la société qui y perd. Elle a un impact particulièrement négatif sur l’économie locale et elle accroît l’activité criminelle et le financement de réseaux criminels tels que le trafic de drogue et le terrorisme. »

www.nonalacontrefacon.be

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