Un serment pour les banquiers?
Un engagement professionnel qui exigerait d’eux, à l’instar des avocats et des médecins, de se comporter de façon honnête, méticuleuse et durable. Il est prévu que 50 000 employés du secteur bancaire de notre pays soient soumis à cette obligation.
Quelque 300 collaborateurs de vdk banque viennent d’être les premiers du secteur bancaire belge à prêter serment. Ce n’est pas encore une obligation, mais ça pourrait/devrait le devenir pour tous. Ce serment professionnel leur impose, comme aux avocats et aux médecins, d’agir de manière intègre, minutieuse et durable. Des valeurs comme l’honnêteté, la confiance et la discrétion sont mises en avant. A terme, cette prestation de serment devrait être imposée aux 50.000 collaborateurs bancaires que compte notre pays. Ce serment n’englobe pas les professionnels tels que les juristes, les informaticiens et le personnel des back-offices des banques, tout comme il exclut les entreprises de financement participatif et les gestionnaires de patrimoine. Au début de cette année, le ministre des Finances, Vincent Van Peteghem, avait annoncé qu’il allait imposer une prestation de serment à tout le secteur bancaire. La rédaction du texte est en cours.
Sanction disciplinaire
En cas de non-respect du serment, une sanction disciplinaire pourrait leur être infligée par la FSMA, l’autorité de surveillance des services et marchés financiers. Cela pourrait aller jusqu’à plusieurs années de suspension pour les banquiers qui ne respecteront pas la déontologie. Ce serment viserait surtout à accroître la confiance des consommateurs dans le secteur bancaire, conformément aux intentions du gouvernement.
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L’exemple néerlandais
En 2015, les Pays-Bas ont mis en place un serment bancaire. Cette initiative a entraîné une baisse significative des plaintes relatives à la conduite inappropriée des banquiers, avec un nombre de réclamations enregistrant son niveau le plus faible en six ans l’année passée.
Comme le souligne vdk banque après avoir sondé plus d’un millier de Belges, il y a du boulot en la matière. Car « 25% des Belges ne se sentent plus les bienvenus dans leur banque. Et le serment bancaire n’a jamais été aussi nécessaire. Dans ce secteur qui se numérise de plus en plus et qui risque ainsi involontairement de perdre de vue le contact avec les consommateurs. À terme, cela pourrait nuire à la confiance que nous portons aux banques. Un quart des Belges ne se sentent déjà plus les bienvenus dans leur banque et cherchent les contacts humains: un interlocuteur privilégié et des conseils personnalisés. »
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