Attention, un voucher n’est pas l’autre...
Si vous avez accepté un bon à valoir de votre voyagiste, il convient de bien vérifier la date à laquelle vous avez reçu ce bon. Et pour cause, les personnes qui ont reçu un voucher avant le 19 juin sont protégées par une assurance contre l’insolvabilité éventuelle du tour opérateur alors que celles qui ont accepté un bon après cette date ne le sont pas.
Risques de faillites
Alors que la Belgique doit faire face à une nouvelle vague d’infections au coronavirus, Test Achats craint que dans les semaines et les mois à venir, plusieurs voyagistes soient dans une situation difficile. D’autant plus que pour l’instant, il n’y a aucune perspective d’amélioration et de sortie de cette crise.
Un voucher pour limiter l’impact
La réglementation européenne et sa transposition en droit belge prévoient initialement le remboursement du voyage à forfait si le voyage doit être annulé et qu’il n’est pas possible de convenir d’un autre voyage ou d’une autre date de départ. Cependant, au début de la crise, les autorités ont suspendu l’obligation de remboursement des voyages à forfait annulés afin de limiter l’impact sur le secteur des voyages et de préserver les intérêts du voyageur. Elles ont ainsi autorisé la délivrance d’un bon de valeur (voucher coronavirus) égal au montant payé par le voyageur pour le voyage à forfait annulé (que le voyageur ait payé tout ou partie du voyage à forfait).
Ces vouchers coronavirus devaient répondre à des conditions strictes :
- Le bon représente la valeur totale du montant déjà payé par le voyageur.
- Aucun frais ne sera facturé au voyageur pour la délivrance du bon.
- Le bon a une validité d’au moins un an.
- Le bon indique expressément qu’il a été délivré à la suite de la crise du coronavirus.
- Le bon est un titre vis-à-vis de l’organisateur de voyages qui l’a émis.
- Le voyageur utilise le bon à valoir comme il le souhaite.
Petite précision néanmoins : Cette mesure a été d’application du 20 mars 2020 jusqu’au 19 juin 2020 inclus.
Voucher pas toujours couvert
Ces bons à valoir (délivrés entre mars et juin 2020) sont restés valables pendant un an et ont été couverts contre une éventuelle faillite du voyagiste. En outre, à la demande de Test Achats, il a également été prévu que si le bon n’est pas utilisé dans un délai d’un an, une demande de remboursement peut encore être faite. L »organisateur de voyages dispose alors d’un délai de six mois pour le remboursement.
Mais « tous les bons à valoir décernés par la suite par les agences de voyage ne sont pas protégés contre une éventuelle faillite du voyagiste », explique Test Achats. En effet, depuis le 20 juin, il n’y a plus d’obligation d’accepter de tels bons de valeur, le voyageur peut donc directement exiger le remboursement de son voyage. L’assurance prévu contre l’insolvabilité du tour opérateur n’est donc plus valable sur ces vouchers plus récents.
Réserver un voyage
Bien que la deuxième vague du coronavirus s’empare de notre société, Test Achat conseille (quelque peu paradoxalement) aux consommateurs d’utiliser les vouchers décernés après le 19 juin de cette année pour réserver dès maintenant un nouveau voyage.« Aussi étrange que cela puisse paraître, nous recommandons de réserver un voyage avec les bons émis après le 19 juin, pour la simple raison que les voyages réservés qui ne peuvent avoir lieu en raison du coronavirus sont assurés contre une éventuelle insolvabilité financière de l’organisateur de voyage. Mais le simple voucher qui n’a pas été converti en voyage ne donne pas cette protection », indique l’organisation de consommateurs.
Source : Test Achats
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