Expo : Oceania, voyages dans l’immensité
Au travers de plus de 250 objets dont une statue de l’Ile de Pâques, partez sur la trace des explorateurs de l’Océanie, le 5e continent aux milliers d’îles perdues dans l’immensité de l’océan Pacifique...
C’est environ 60.000 ans avant notre ère que les premiers colons, originaires d’Afrique, s’installent en Papouasie et en Australie. Entre le 3e millénaire avant J.-C. et l’an mille de notre ère, de nouveaux marins, venus d’Asie du Sud-Est, colonisent le centre et l’est du Pacifique. Il faut attendre le XVIIIe siècle pour que les Européens, le Britannique James Cook en tête, se mettent à explorer systématiquement cette vaste étendue.
L’expédition belge de 1934
Grâce à l’expédition de 1934 d’Henri Lavachery à l’Ile de Pâques, la Belgique a elle aussi contribué à faire progresser la connaissance scientifique de ces contrées mystérieuses. Une pièce extraordinaire ramenée par l’archéologue belge est d’ailleurs exposée pour l’occasion : une statue colossale pesant près de 6 tonnes !
Son transfert au pays fut très compliqué et faillit tourner court d’ailleurs. Il aura fallu trois jours pour transporter le colosse sur l’eau, jusqu’au navire Mercator, et plus de quatre mois de navigation pour arriver dans le port de Bruxelles en 1935 afin d’y déposer la précieuse cargaison. Bien plus tard, au début des années 2000, des fouilles visant à connaître le contexte historique du géant ont révélé qu’il s’agissait de la plus ancienne statue actuellement connue sur l’île de Pâques ! Elle fut érigée dans le courant du XIVe siècle.
Un artisanat d’une grande richesse
Des cartes, des maquettes de bateaux et des archives, ainsi que la reconstitution d’une coursive du Mercator, vous invitent à traverser le grand océan sur les traces de ces explorateurs de jadis. Au-delà de l’évocation de ces différents voyages, l’exposition met à l’honneur les collections océaniennes du Musée du Cinquantenaire, du MIM et du Musée royal de l’Afrique centrale.
Plus de 250 objets, provenant de Papouasie, de la Nouvelle-Calédonie, de Micronésie, de Fidji, des îles Cook, de Tonga, de Samoa, de Tahiti, des Marquises, de la Nouvelle-Zélande, d’Hawaii ou encore de l’île de Pâques, démontrent la richesse et l’originalité des créations des habitants de l’Océanie. A voir notamment : des figurines, des masques, des bijoux ou encore des armes.
Les galets de Jean-Paul Forest
Enfin, l’oeuvre de l’artiste-plasticien Jean-Paul Forest, établi dans la vallée tahitienne de la Papeno’o, complète l’exposition. Les galets polis par la rivière servent de matière première à ses créations.
Ses oeuvres – des pierres brisées puis recousues, des galets tordus, etc.- témoignent de la fragilité d’un écosystème perpétuellement menacé.
Musées royaux d’Art et d’Histoire, 10 Parc du Cinquantenaire, 1000 Bruxelles. Jusqu’au 29/4. Prix : 15 €. Infos : 02 741 73 31 www.kmkg-mrah.be
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici