Immersion à Pompéi
Objets authentiques, machines ingénieuses et effets visuels nous emmènent dans la cité détruite par le Vésuve il y a deux mille ans.
An 79. Les habitants de Pompéi s’attellent encore à la reconstruction de leur ville ravagée par un séisme dix-sept ans auparavant. Soudain, les cendres volcaniques pétrifient leur existence. C’est cette photographie figée, cet instantané, qu’entend montrer l’exposition » Pompeii, the immortal city « , à la Bourse de Bruxelles. Une première mondiale !
Une projection immersive
Au début du parcours, on fait connaissance avec une famille qui nous accompagnera (via audioguide) au cours de la visite, avant de pénétrer dans un espace où une brève projection à 360 ° nous plonge au coeur de la catastrophe qui a duré deux jours. » Il était impossible de survivre à cause du phénomène de nuées ardentes... Jusqu’ici 1.500 corps ont été retrouvés dans la cité qui comptait environ 15.000 habitants « , indique Henri Dupuis, un des concepteurs de l’exposition. En quittant cet espace immersif, nous voilà devant le crâne présumé de Pline L’Ancien, écrivain et naturaliste, décédé à Pompéi en voulant porter secours aux sinistrés. Tout autour, une centaine de pièces exceptionnelles provenant des fouilles archéologiques de la cité italienne dont un tiers doit encore être mis au jour.
Des fresques et instruments
On s’émerveillera devant les fresques dans un état de conservation vraiment remarquable ! Impressionnant aussi le travail des artisans et techniciens romains qu’on découvre notamment via la reconstitution d’un engin de chantier. » Cette calcatoria, à la roue activée par des esclaves, était la plus puissante utilisée dans l’Antiquité ! » Etonnante également, cette maquette d’un odomètre, l’ancêtre du compteur kilométrique, qui témoigne d’une grande maîtrise des engrenages. Un peuple ingénieux comme le prouve encore ses techniques de vinification, de distribution d’eau, de chauffage dit central (hypocauste) sans oublier les avancées médicales. A voir parmi les objets du Ier siècle ap. JC : des instruments chirurgicaux, une équerre, un compas, un cadran solaire, un plat en verre soufflé... » On a même retrouvé des vitres en verre à Pompéi ! » Exposés dans la zone consacrée aux ressources naturelles, une casserole pour cuire les oeufs ou encore un glirarium, soit un récipient en terre cuite dans lequel les Romains élevaient des loirs, un mets délectable... Et puis, surprenant, ce pain intact. On dirait qu’il sort (bien trop tard évidemment !) du four et pourtant il a été calciné par la chaleur des nuées ardentes voici deux mille ans.
Des moulages de corps
Un autre espace, circulaire, est dédié à une évocation aussi poétique qu’émotionnelle : deux corps, reconstitués avec du plâtre injecté dans la cavité laissée par les cadavres enfouis dans les cendres, gisent sur le sol. Autour d’eux, des écrans laissent apparaître des visages de jadis, figés dans la cendre, qui reprennent vie pour se métamorphoser en habitants d’aujourd’hui. Objectif : montrer que Pompéi est encore vivante et qu’elle peut encore nous apprendre beaucoup !
» Pompeii, the immortal city « , Bourse de Bruxelles. Jusqu’au 15/4. Prix: 16 euros (audioguide inclus). 02 549 60 49 www.expo-pompeii.be
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