Le saviez-vous ? 6 anecdotes culturelles belges à découvrir
Nous vous invitons à (re)découvrir le patrimoine culturel belge par le biais d’anecdotes amusantes.
1 – Un sel schtroumpfant
Vous êtes-vous déjà demandé d’où provenait le curieux mot » Schtroumpf » ? Quelques mois avant la création de ses bonhommes bleus, le Bruxellois Pierre Culliford – alias Peyo – était en vacances à la Côte belge, en famille avec son ami, également dessinateur, André Franquin. A table, ne se rappelant plus du mot » salière « , il a alors lancé » Passe-moi le... Schtroumpf ! » et le père de Gaston Lagaffe aurait répliqué » Quand tu auras fini, tu me le reschtroumpferas « . Le langage imaginaire des adorables lutins était né ! Et pourquoi sont-ils bleus ? C’est le choix de son épouse et coloriste attitrée, Nine, qui estimait que cette couleur ferait mieux ressortir les petits héros dans les cases de bande dessinée. Tiens, au fait, connaissez-vous l’âge du capitaine, enfin... du Grand Schtroumpf ? 542 ans ! Schtroumpfant, non ?
2 – Où est le vrai Manneken Pis ?
De nombreuses légendes entourent la fontaine si prisée des touristes... Manneken Pis possède d’ailleurs des répliques dans le monde entier mais la copie la plus connue du ketje se trouve, chez nous, à Grammont. Elle aurait été offerte à la ville flamande pour la remercier d’avoir arrêté dans leur fuite les soldats anglais qui, en 1745, venaient de voler le Manneken Pis bruxellois. Faux, selon les Grammontois qui affirment que leur gamin exhibitionniste aurait été installé en 1459 et serait, dès lors, plus ancien que le ketje bruxellois créé en 1619... Oui, sauf que ce dernier aurait été réalisé sur base d’une première version, en pierre, de la statuette datant, elle, de 1452 répond la capitale. Et vous savez quoi ? Le célèbre Manneken Pis mitraillé par les touristes, au coin de la rue de l’Etuve, est lui-même une réplique ! Si, si, à la suite d’un énième enlèvement en 1965, le vrai ketje (datant de 1619 donc), se trouve, à un jet d’urine de là, au Musée de la Ville de Bruxelles.
3 – L’Apple de Magritte
Saviez-vous que l’artiste surréaliste belge René Magritte (1898-1967) aurait inspiré le nom d’Apple Computer ? A la base, son tableau Le Jeu de Mourre présentant une grosse pomme verte, acheté en 1966 par Paul Mc Cartney, a inspiré le logo du label des Beatles : Appel Corps. Grand fan du groupe de musique britannique, l’entrepreneur américain Steve Jobs aurait ensuite utilisé cette appellation pour sa société informatique naissante. Une marque forcément à l’origine de batailles juridiques incessantes entre Apple Corps et Apple Computer jusqu’à ce qu’un accord soit finalement trouvé en 2007. Mais, restant sur sa faim, le géant américain a finalement récupéré, officiellement, le fameux logo quelques années plus tard. Ceci n’est pas une pomme sans... pépins !
4 – Les maladies de Tintin
Quel héros ce Tintin ! Au cours d’une vingtaine d’albums publiés entre 1930 et 1976, le reporter à la houppette aurait connu pas moins de 244 soucis de santé dont une majorité de traumatismes, surtout crâniens. Suivent les troubles du sommeil, l’anxiété et des intoxications au gaz ou au chloroforme. Ce recensement aussi sérieux qu’original est le fruit d’une étude internationale menée, en 2015, par des médecins passionnés par les histoires du héros d’Hergé. Malgré tout, Tintin ne fut hospitalisé que six fois. Autre constat fort surprenant : le globe-trotter intrépide n’a jamais souffert de pathologies liées aux voyages ! Je dirais même plus... Tintin n’a jamais eu de tourista, de coup de soleil ou encore de piqûre d’insecte, durant toutes ses aventures qui l’ont mené du Congo au Tibet, en passant par la Lune.
5 – Mademoiselle Beulemans et Pagnol
S’il fallait citer une pièce de théâtre belge aussi truculente qu’incontournable, ce serait certainement Le mariage de Mademoiselle Beulemans ! Co-écrite par Fernand Wicheler et Frantz Fonson, elle a été jouée pour la première fois, à Bruxelles, en 1910 avant de séduire plusieurs générations et même un certain Marcel Pagnol. Eh oui, ce vaudeville bruxellois, empli de bonne humeur, a inspiré l’illustre écrivain et cinéaste français pour sa célèbre Trilogie Marseillaise. Bien plus tard, il confia : « En 1926, je vis jouer Le mariage de Mademoiselle Beulemans. Ce soir-là, j’ai compris qu’une oeuvre locale mais profondément sincère et authentique pouvait parfois prendre place dans le patrimoine littéraire d’un pays et plaire dans le monde entier ». Non, peut-être ?
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6 – Universel Simenon
Son oeuvre est bien plus abondante que ses célèbres romans policiers Maigret. Georges Simenon (1903-1989) a écrit 192 romans (dont 75 consacrés au fameux commissaire), 158 nouvelles, des livres autobiographiques, des articles, sans compter les ouvrages publiés sous divers pseudonymes... Il a vendu plus de 550 millions d’exemplaires de livres aux quatre coins de la planète ! Ce qui fait du Liégeois à la pipe, l’auteur belge le plus lu et traduit au monde ! Encore quelques chiffres ? L’écrivain aura donné vie à 9.000 personnages, dans pas moins de 1.800 lieux différents.
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