Les 10 règles d’or pour réussir sa maison d’hôtes
29-08-2023, 08:00
Mise à jour le: 06-10-2023, 04:59
Source: Plusmagazine
En Belgique, on ne compte pas moins de 1660 bed & breakfast et chambres d’hôtes labellisées. Si beaucoup de particuliers rêvent de se lancer, encore faut-il le faire intelligemment. Voici 10 conseils donnés par des logeurs expérimentés pour qu’une maison d’hôtes rencontre le succès.
Nous avons demandé à Nicole Willems, qui a tenu une maison d’hôtes durant 10 ans en Ardenne, et à Evelyne Vaernewyck, du Jardin des Secrets à Namur, comment faire en sorte qu’une maison d’hôte se démarque et attire les visiteurs.
- L’emplacement avant tout. C’est la règle de base de l’immobilier, et les chambres d’hôtes n’y font pas exception. Votre maison a beau être la plus jolie du monde, si elle est mal située, elle n’attirera pas grand monde. Avant de se lancer dans l’aventure d’une maison d’hôte, il est donc primordial de se poser la question de son emplacement : existe-t-il un centre d’intérêt à proximité (ville d’art et d’histoire, espaces naturels, attraction touristique...) qui pourrait inciter les visiteurs à venir jusque-là ? Le quartier est-il agréable ? Bruyant ou paisible ? Le centre-ville est-il accessible à pied ? Existe-t-il des sentiers de randonnée balisés dans les environs ? Y a-t-il des emplacements pour se garer facilement ?
- Soignez votre présence en ligne. Le bouche à oreille n’est souvent pas suffisant pour louer toutes ses chambres : la grande majorité des recherches et des réservations se font aujourd’hui en ligne. D’où l’importance d’être actif sur les réseaux sociaux, notamment Facebook et Instagram, et d’y proposer une communication léchée, avec story et photos de qualité professionnelle qui mettent le bien en valeur. « C’est une chaîne sans fin, ça prend énormément de temps, mais aujourd’hui, c’est indispensable, souligne Evelyne Vaernewyck. Il est aussi impératif d’avoir son propre site internet avec un module de réservation, cela permet d’éviter au maximum de devoir passer par des plateformes annuaires [ex : booking.com, NDLR], même s’il est nécessaire d’être aussi présent sur celles-ci. »
- Formez-vous. Il peut sembler simple d’ouvrir une maison d’hôtes d’un premier abord, mais cette activité regroupe quantité de tâches et d’aspects auquel on ne pense pas toujours, du marketing à la communication, en passant par la gestion comptable, le jardinage et le bricolage. D’où l’intérêt des suivre régulièrement des formations pour combler ses faiblesses et lacunes.
- Proposez davantage qu’un logement : avec la concurrence induite par des plateformes telles qu’AirBnb, ne proposer qu’une « simple » chambre, quelle que soit sa qualité, ne suffit plus toujours à remplir le cahier des réservations. De plus en plus de chambres d’hôtes proposent un petit « plus » qui permet de se démarquer: ateliers artistiques ou culinaires, espace spa, escape game, dégustations, table d’hôtes... Mais attention : ces activités ont un coût, qu’il n’est pas toujours possible de répercuter totalement sur l’addition finale. Ne lésinez pas pour autant sur les grands classiques qui font qu’on apprécie ou pas une chambre d’hôte : une literie de qualité, un accueil chaleureux, des sanitaires d’une propreté irréprochable ou un buffet de petit-déjeuner de qualité, mettant en avant les produits locaux.
- Soyez bien entouré. Se lancer seul dans l’aventure est peut-être une mauvaise idée : accueillir des hôtes nécessite généralement une disponibilité très élevée et il n’est pas toujours facile de se faire remplacer au pied levé. Mieux vaut se lancer dans l’aventure en couple ou avec un réseau social proche et facilement mobilisable en cas de pépin. Ne la jouez pas solo et tentez d’entretenir de bonnes relations avec les autres chambres d’hôtes des environs, ce qui sera utile en cas de surbooking, notamment. L’union fait la force, ici aussi.
- Attention aux avis postés en ligne par les hôtes ! « Aujourd’hui, les gens ne regardent plus combien d’épis ou d’étoiles a votre chambre d’hôte, explique Evelyne Vaernewyck. Ce qui importe avant tout, ce sont les avis laissés sur Trip Advisor, Abritel ou Booking. » N’hésitez pas à encourager un hôte satisfait à laisser un commentaire positif et à le remercier, le cas échéant.
- Soyez au courant des activités de votre région. Cela tombe sous le sens, car les hôtes risquent de vous demander conseils : il est donc important de pouvoir leur suggérer un restaurant correspondant à leurs envies, une activité à faire en cas de pluie... N’hésitez pas à proposer une farde contenant divers prospectus touristiques et conseils de « régional de l’étape ». Tenez-vous informé des expositions temporaires ou spectacles joués à proximité. Collaborez avec les maisons du tourisme locales et les acteurs touristiques/horeca de qualité, afin de pouvoir vous recommander mutuellement.
- Posez vos limites. Proposer des chambres d’hôtes, surtout s’il s’agit de votre activité principale, peut s’avérer extrêmement chronophage et épuisant. Déterminez une limite à ne pas dépasser, un nombre d’heures quotidiennes de travail et tenez-vous y. A force de veiller au bien-être des autres, il arrive souvent qu’on s’oublie soi-même...
- Faites confiance. Les voyageurs qui optent pour la formule d’une chambre d’hôte cherchent à retrouver une ambiance familiale et intime. Et, pour la leur proposer, il faut accepter d’ouvrir une grande partie de sa maison, en toute confiance. Laissez-les déambuler dans les jardins ou se poser pour lire un livre au salon : c’est intrusif, certes, mais ce sont vos hôtes, après tout. Cette confiance se révèle le plus souvent payante.
- Posez-vous la bonne question : cette activité est-elle faite pour vous ? Finalement, avant de se lancer, s’il y a une grande question à se poser, c’est bien celle-ci. Car, c’est vrai, tout le monde a déjà rêvé d’ouvrir une maison d’hôtes. Mais peu savent vraiment ce que cela implique au quotidien. Or, comme toute activité, celle-ci possède des côtés positifs... et d’autres moins reluisants. Tout le monde n’est pas fait pour accueillir des gens au quotidien. Il faut parfois savoir se l’avouer. On vous l’explique dans notre Plus Magazine de septembre.
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