Les hydrangeas de Martine

Lové au coeur du Pays des Collines, un jardin de Flobecq dévoile, au détour des sentiers, une collection impressionnante d’hydrangeas. Sans aucune magie, mais à force de patience et de recherches, Martine Merlin a transformé une morne prairie en un parcours éclatant de couleurs et de volumes.

A 63 ans, Martine Merlin a la retraite bien remplie. En compagnie de son mari Bernard, elle entretient et soigne sa collection de plus de 800 variétés d’hydrangeas. D’origine grécolatine, le mot renvoie à un genre d’arbustes appartenant à la famille des Hydrangeaceae, dont l’espèce la plus connue est l’hortensia de nos grands-mères à grosses boules rondes (Hydrangea macrophylla).

Son nom vient du grec hydro (eau) et aggos (vase) en référence aux fruits qui ressemblent à une coupe et, si la plante n’exige que peu d’entretien, elle apprécie en revanche la fraîcheur de l’eau. Voilà pour le côté scientifique de ladite hydrangea. Mais revenons à la passion de Martine pour ces fleurs aux caractéristiques aussi nombreuses qu’il y a d’espèces ...

Pour le bonheur de tous

 » J’ai toujours été attirée par les hortensias boules, mais c’est un collectionneur passionné, aujourd’hui décédé, qui m’a fait découvrir la diversité du genre et je me suis intéressée à d’autres espèces avant de les collectionner « , confie Martine. Originaires de Mouscron, elle et son mari s’installent à Flobecq et découvrent une immense prairie à l’arrière de la maison où seuls trônent des cèdres, un liquidambar, des érables et un noyer. Depuis une dizaine d’années, ils agencent patiemment les hydrangées, transformant plus d’un hectare de verdure en  » Sentes de l’Hydrangée « .

 » Ce sentier qui serpente le terrain emmène les visiteurs à la découverte des hydrangeas, ces plantes élégantes et raffinées.  » Car plusieurs dimanches d’été, la passionnée fait découvrir son petit paradis à d’autres amateurs et connaisseurs. Jadis professeur de français, Martine retrouve le plaisir de transmettre son savoir lors de ces rencontres estivales.

 » Je préfère les groupes restreints, de 15 à 20 personnes pour une visite de deux heures, car cela favorise les échanges. Toutes ces rencontres nous motivent pour continuer à progresser dans l’aménagement de notre jardin.  » Les curieux viennent de toute la Belgique et même de France. Des aquarellistes occupent parfois le jardin toute une journée, tandis que de jeunes mariés immortalisent leur bonheur dans ce décor multicolore.

Une peinture vivante

Mais  » Les Sentes de l’Hydrangée « , ce n’est pas qu’un foisonnement d’hydrangeas. Martine et son mari n’ont pas voulu se cantonner à la monoculture.  » Nous avons aussi quelque 130 rosiers, une centaine de camélias, une collection de géraniums, des heuchères. Sans oublier, les divers arbres et arbustes (viburnums, cornus, mélèze tortueux, stachyurus ...) qui jalonnent le parcours. Tous les massifs se rejoignent par les sentiers d’hydrangeas « , explique Martine qui n’a eu recours à aucun architecte de jardin et n’emploie pas de jardinier pour l’entretien quotidien.

 » Au retour des beaux jours, nous entamons un travail journalier à quatre mains pendant cinq à six heures.  » Le couple envisage par ailleurs d’aménager un deuxième terrain où s’épanouit déjà une belle collection d’hydrangea arborescens, un des rares hydrangeas à rester blanc durant toute sa floraison. En général, les couleurs des fleurs évoluent durant tout leur cycle, de juin jusqu’aux premières gelées hivernales. Certaines variétés donnent par ailleurs de superbes fleurs séchées pendant la saison morte.  » Le jardin, c’est une peinture vivante. On plante, on déplace, on replante, on crée de nouvelles harmonies. « 

Une passion à transmettre

Comme toute passionnée qui se respecte, Martine échange ses expériences et ses observations avec d’autres collectionneurs membres de l’association Shamrock. Située à Varengevillesur-Mer (Haute-Normandie), elle possède la collection d’hydrangeas la plus importante au monde avec plus de 1.500 variétés représentées. Si la plante est facile à vivre et demande peu d’entretien, la Mouscronnoise recommande toutefois d’identifier clairement le nom de l’espèce car celui-ci est révélateur d’éventuelles surprises : un aspéra de 3 mètres n’aura pas le même effet dans un jardin qu’un serrata de 50 cm.

Si vous appréciez la  » beauté intemporelle  » des hydrangeas, mais hésitez encore sur votre prochain achat, rendez-vous chez Martine et Bernard en été. Avec une grande disponibilité et tout en simplicité, ils vous expliqueront comment créer un jardin d’hydrangées et vous transmettront la passion qui les anime.

Pour connaître les rendez-vous donnés aux Sentes de l’Hydrangée par Martine et Bernard, consultez leur page Facebook .