Protéger son vélo contre le vol
Vous avez déboursé plusieurs centaines, voire plusieurs milliers d’euros pour vous offrir un vélo? Consacrez quelques billets supplémentaires à le protéger contre le vol.
Les statistiques de la police fédérale sont édifiantes: en Belgique, on dérobe en moyenne 70 à 80 vélos par jour. Sur un an, cela représente entre 25.000 et 30.000 propriétaires délestés de leur deux-roues. Et ces chiffres ne prennent en compte que les vols ayant fait l’objet d’une plainte officielle. Dans la réalité, ils sont donc certainement plus importants. Conclusion logique: votre bicyclette doit être protégée.
La sécurité a un prix et un poids
Quand vous abandonnez votre vélo – même pour une course d’une ou deux minutes -, prenez le temps de l’attacher à un point fixe solide: un arceau vélo, une grille, un poteau… L’idéal est de ne pas se limiter à un seul point d’arrimage. On recommande d’attacher prioritairement le cadre, mais aussi la roue avant. C’est ici qu’interviennent les cadenas. Mais ils ne doivent pas être considérés comme une assurance tous risques. Face à un voleur décidé et équipé, beaucoup d’entre eux résisteront au mieux une minute. Vous avez bien lu: une minute. Les modèles les moins chers (à éviter!) ne le retiendront… qu’une seconde. Un reportage de la police londonienne démontre à quel point une économie sur cet objet peut avoir des effets désastreux (https://www.youtube.com/watch?v=pywN558dJaU). Qu’est-ce qui rend un cadenas meilleur qu’un autre? Son matériau, son épaisseur, son design… Les formes en U sont à privilégier. Choisissez-le de préférence assez court: cela compliquera le travail du candidat voleur. Voici quelques-uns des modèles les plus recommandables: Litelok X1 (170€ ), Hiplok D1000 (260€ ), Kryptonite New York Fahgettaboudit Mini (120€ ), Hiplock Gold (100€ ), Kryptonite New York Legend Chain 1515 (90€ ). Un cadenas résistant pèse assez lourd. Un poids de 2 kg n’a rien d’exceptionnel. Avec les chaînes, on peut aller beaucoup plus haut.
Aucun de ces systèmes ne peut garantir que votre vélo ne sera pas dérobé. L’objectif, c’est de décourager le voleur. S’il voit qu’il devrait y consacrer trop d’efforts et de temps sans certitude d’atteindre son but, il abandonnera votre bicyclette pour se rabattre sur une proie plus facile. Peut-être celle de votre voisin…
En Belgique, on dérobe en moyenne 70 à 80 vélos par jour
Retirez ce qui peut l’être
Vous vous souvenez de l’époque où, en quittant la voiture, on en retirait l’autoradio? Nous nous retrouvons dans une situation similaire aujourd’hui avec les deux roues. Premier composant à prendre en compte pour les vélos à assistance électrique: la batterie, l’un des éléments les plus coûteux d’un VAE... Elle est intégrée sur certains modèles, mais mobile sur d’autres. Si vous pouvez l’enlever, un malandrin pourrait aussi y parvenir. Maintenant, allez-vous vraiment décrocher la batterie de votre vélo et la glisser dans votre sac à chacun de vos arrêts? Pas sûr, sur le long terme, en raison de son poids et de ses dimensions. Surtout qu’il faut déjà penser au casque, à la pompe, au phare amovible, etc. Pas évident… à moins d’utiliser un système comme le Loxi d’Overade (90€ pour le modèle 9 litres). Ce sac souple et imperméable est fait d’un matériau de type Kevlar censé le protéger des coups de couteau. Il s’attache au cadre du vélo grâce à un câble antivol de 12 mm d’épaisseur dont un code de quatre chiffres sécurise l’ouverture.
Pourquoi se limiter à une balise?
Certains vélos récents bénéficient d’origine d’une balise qui permet d’en suivre la géolocalisation en temps réel. Diverses solutions existent pour les autres. Un AirTag d’Apple (39€ ), bien dissimulé, peut faire le travail. Certains lui préfèrent le Knog Scout (55€ ), qui se fixe sous le porte-bidon. En cas de déplacement imprévu, ce système déclenche un signal d’alarme de 85 dB. Cette dernière n’est pas proposée par le Hoot 800 (169€ ). Mais il envoie automatiquement un SMS à vos proches s’il détecte une chute ou un choc. Plutôt discret, ce dispositif est attaché au cadre à l’aide de vis spéciales qui nécessitent un outil spécifique pour le détacher. De quoi à nouveau décourager le candidat voleur. Maintenant, rien ne vous empêche de combiner l’un de ces « trackers » avec un autre. Le Bike Tracker d’Invoxia (149€ ) et le TiBike de Ticatag (129€ ) intègrent une balise dans un réflecteur d’apparence classique… Les deux produits utilisent une technologie différente pour signaler leur position GPS – réseau bas débit Sigfox ou Lora pour le premier, carte Sim pour le second -, mais ils ont le même objectif: vous indiquer la localisation (mais pas l’étage…) du vélo. Dans tous les cas, ce n’est pas à vous d’intervenir. Pour votre propre sécurité, contactez la police. ●
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici