Alain soigne des hérissons
« Il y a trois ans, j’ai trouvé un hérisson blessé au pied de ma boîte aux lettres. J’ai alors contacté le Creaves (Centre de revalidation des espèces animales vivant à l’état sauvage) le plus proche mais il affichait complet. Puis, un autre, complet aussi. Je l’ai finalement amené au Creaves de Namur où j’ai été très bien accueilli », raconte Alain Demeuse, 58 ans. Constatant le manque de bras et l’opportunité de se cultiver sur la faune sauvage, l’ex-militaire rixensartois a décidé d’y devenir bénévole.
« Généralement, quand on croise un hérisson de jour c’est qu’il est blessé ou malade vu qu’il s’agit d’un animal nocturne. Les plus grands ennemis de ces mammifères sont les parasites, les voitures et les insecticides/pesticides. Le premier réflexe consiste à appeler un Creaves avant de réchauffer le hérisson avec une bouillotte, de lui proposer une coupelle d’eau et des croquettes pour chat. Le Centre de Namur recueille plus de 500 hérissons par an. J’y vais un jour par semaine: j’entretiens les parcs et cages à hérissons que je fabrique moi-même, je donne les premiers soins à ces animaux en désinfectant leurs plaies éventuelles, je les pèse, j’en conduis chez le vétérinaire... Une fois les hérissons revalidés au Centre, je les relâche dans des réserves naturelles ou dans de vastes propriétés de particuliers. Certains transitent quelques jours dans mon jardin aménagé spécialement pour eux afin de les réhabituer à dormir à l’extérieur. Je prends alors plaisir à les observer grâce à ma caméra nocturne.
Une fois les hérissons revalidés au Creaves, je les relâche dans des réserves naturelles ou des propriétés de particuliers. » Alain Demeuse
Sauver des hérissons et leur rendre la liberté, c’est une belle réussite et une fierté même si j’ai toujours un petit pincement au coeur car je m’y attache... J’échange mes expériences avec d’autres bénévoles, c’est très enrichissant. Ce volontariat qui demande un peu de disponibilité et beaucoup d’amour des animaux, est une chouette aventure! Il permet, en plus, d’approcher des espèces qu’on voit rarement de près (hiboux grand-duc, renards...). Personnellement, je ne m’occupe que des hérissons. Eh oui, j’ai eu le coup de foudre pour leur adorable bouille! »
Infos: www.creaves-namur.be
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