Faire des économies avec un thermostat connecté
Qu’il s’agisse de mazout, de gaz ou d’électricité, le chauffage représente en moyenne la plus grosse partie de notre facture énergétique domestique. Il est possible de la diminuer en remplaçant le thermostat. Mais il y a des conditions.
Avec les prix de l’énergie qui explosent, nous sommes tous enclins à prêter l’oreille lorsqu’on évoque un concept qui nous permettrait de réduire notre consommation. C’est l’une des promesses des thermostats connectés. Ils reprennent le principe du thermostat d’antan – le premier fut développé par Honeywell à la fin du XIXe siècle -, à savoir aider à réguler la température de l’habitation. Mais avec de nombreuses différences.
La première, pour la plupart des modèles, c’est le gain en termes de facilité d’usage. Voilà longtemps qu’un thermostat permet de programmer des changements de températures à appliquer. Mais soyons honnêtes, ce n’est pas toujours évident. Surtout que le mode d’emploi semble parfois avoir été rédigé par des ingénieurs ou des extraterrestres. C’est l’un des arguments que Nest, le pionnier des thermostats connectés, avait mis en exergue lors du lancement de son premier appareil sur le sol belge en 2014. » Il suffit de régler le Nest Learning Thermostat pendant une semaine en montant ou en abaissant la température, comme s’il s’agissait d’un thermostat manuel, pour qu’il mémorise vos préférences et crée lui-même sa programmation, qu’il affinera au fil du temps », expliquait alors le représentant de l’entreprise américaine. Et effectivement, après quelque temps, cet appareil réalise que vous allez pour habitude d’aller dormir en semaine vers 22h30, que, le mercredi soir, vous rentrez plus tôt et que, le week-end, vous ne vous levez que vers 8h30. Et il adapte la température en conséquence. Bien sûr, l’utilisateur garde toujours la main.
L’un des grands avantages d’un thermostat connecté, c’est qu’on peut le commander à distance. Cela vaut pour toutes les marques. Parmi les plus recommandables, on trouve Google Nest, Honeywell Evohome, Somfy et Tado. Mais avant d’investir dans un système, vérifiez sa compatibilité avec votre installation. Les problèmes sont rares pour une chaudière au gaz ou au mazout, mais des difficultés peuvent survenir avec une pompe à chaleur ou un chauffage au bois.
Vous approchez? Il monte la température
Comment fonctionne un thermostat connecté? La plupart du temps, il convient d’installer – ou de faire installer par un professionnel – un boîtier à côté de la chaudière. Il permettra au thermostat de communiquer avec celle-ci au travers du réseau Wi-Fi domestique. L’utilisation de cette technologie n’impose plus d’avoir le thermostat positionné à un endroit spécifique de l’habitation. Plusieurs marques en proposent d’ailleurs des versions mobiles, que l’on pourra déplacer de pièce en pièce.
Certains thermostats disposent aussi d’une fonction basée sur la géolocalisation de votre smartphone.
C’est sympa, mais n’oublions pas qu’un thermostat connecté peut être piloté au départ du smartphone. Et c’est souvent avec ce dernier qu’on réalisera la plupart des réglages. Mais il y a d’autres moyens. Plusieurs systèmes autorisent les commandes vocales via Google Assistant ou Amazon Alexa.
Certains disposent aussi d’une fonction de « geofencing »: en se basant sur la géolocalisation de votre smartphone, elle permet de réduire le chauffage lorsque vous vous éloignez de votre domicile d’une distance déterminée par vous. Et elle le « réveille » lorsque vous vous en rapprochez. Un thermostat connecté peut également tenir compte de la météo locale et adapter ses réglages en conséquence.
Des économies, mais aussi un coût
Tout en offrant davantage de confort, le système permet ainsi de mieux adapter les moments et niveaux de chauffage aux besoins réels. Et donc de réduire la facture. Dans quelle proportion? Cela varie selon l’utilisateur, l’isolation du bâtiment, etc., mais selon des analyses qualifiées de « prudentes », l’économie réalisée tournerait autour de 5 à 15%. Certains affirment obtenir bien plus, évoquant des chiffres de 20 voire 30%. Un pourcentage à mettre en rapport avec le coût du thermostat (comptez un prix de départ souvent situé entre 180 et 350€), voire celui de son installation par un professionnel. Selon le modèle choisi et la consommation du foyer, l’investissement pourrait être rentabilisé en 5 à 10 mois.
Maintenant, si l’habitation comprend de nombreuses pièces, on peut profiter d’un gain supplémentaire en termes de confort et d’économie en équipant les radiateurs de vannes thermostatiques connectées. Elles permettent de gérer pièce par pièce tant température que programmation: pourquoi chauffer continuellement une chambre inoccupée pendant la journée? Mais ce complément fait grimper la facture: le prix d’une seule vanne thermostatique avoisine souvent les 80€. Un montant à multiplier par le nombre de vos radiateurs.
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