Fraude à la banque en ligne : le nombre de victimes de cybercriminels a triplé
En dépit de tous les avertissements, le nombre de cas de fraude à la banque en ligne (phishing) a encore augmenté en 2018, s’inquiète mardi Febelfin. La fédération du secteur financier a ainsi recensé 9.747 cas d’hameçonnage l’an dernier, soit trois fois plus qu’en 2017.
Si les criminels dérobent régulièrement de petits montants, au bout du compte, leur butin est considérable et a dépassé les 8 millions d’euros (contre 2,5 millions un an plus tôt).
Les escrocs utilisent cette forme de fraude pour obtenir des codes bancaires ou d’autres renseignements personnels en se faisant passer pour une banque, la police, un opérateur de télécommunications, un site de petites annonces, etc. Un message contient alors un lien qui amène vers un faux site internet où les codes bancaires sont demandés.
Si, auparavant, les hameçonneurs passaient uniquement par les boîtes mail, cette époque est désormais révolue, à en croire Febelfin. Ils essaient en effet désormais de passer par le téléphone, via les SMS, par messages Whatsapp ou sur les réseaux sociaux.
Les sites internet de vente de seconde main sont notamment assaillis, constate la fédération. Les fraudeurs se font passer pour des acheteurs intéressés mais demandent aux vendeurs de transférer 1 centime d’euro pour être sûrs d’avoir les bons nom et numéro de compte. Le lien de paiement qu’ils envoient alors par SMS ou par message sur les réseaux sociaux conduit le vendeur sur un faux site internet où il lui est demandé d’entrer ses coordonnées bancaires.
Les cybercriminels ciblent en outre les personnes qui se trouvent derrière l’ordinateur. Ils les appellent en se faisant par exemple passer pour des employés de Microsoft dans le but de les convaincre d’y installer un logiciel -malveillant- afin de dérober des données sensibles ou de bloquer l’appareil jusqu’au paiement d’une rançon.