Le retour des consoles des années 80 et 90

Vous étiez raide dingue de votre console de jeu pendant les années 80 et 90 ? Réjouissez-vous, elle est de retour avec ses jeux tellement addictifs...

Ah, les années 80... La radio passait en boucle Cambodia de Kim Wilde et Billy Jean de Michael Jackson, tandis que les cinémas mettaient à l’affiche les aventures d’un extraterrestre voulant téléphoner à la maison. C’est aussi l’époque de la première grosse vague du jeu vidéo (voir encadré gris), avec l’Atari 2600, le GameBoy de Nintendo ou la MasterSystem de Sega. Elle allait se prolonger dans les années 90 avec la Super Nintendo, la PlayStation de Sony ou encore la Sega Saturn et conquérir le coeur de millions de passionnés à travers le monde. Il suffit d’évoquer des jeux emblématiques de cette période tels que Pac-Man, Space Invaders, Donkey Kong, etc. pour voir leurs yeux pétiller. Comme ceux d’un enfant devant la vitrine d’un magasin de jouets. Avec une grosse différence : souvent, l’adulte dont les yeux brillent peut décider seul de s’offrir l’objet de ses envies. Et cela, les directeurs commerciaux de Nintendo, Sony et consorts l’ont bien compris.

Nintendo ouvre la voie

Si on excepte quelques vagues tentatives préalables ici ou là, tout a démarré en novembre 2016 avec la sortie sur les marchés japonais, américain et européen de la console Nintendo Classic Mini : Nintendo Entertainment System. Un nom à rallonge pour ce qui est en fait une version miniaturisée de la NES (Nintendo Entertainment System) sortie à l’origine vingtneuf ans plus tôt en Europe et qui s’était vendue au total à près de 62 millions d’exemplaires dans le monde. Le modèle de 1987 était plutôt imposant alors que la dernière mouture tient dans la main.

Signe des temps, ce dernier est fourni avec un câble HDMI pour branchement sur les téléviseurs actuels. Autre différence : contrairement à son ancêtre, cette machine n’accepte pas l’insertion de cartouches, mais sort avec 30 jeux intégrés d’origine : Super Mario Bros, Metroid, Final Fantasy... Ils sont proposés dans le format 4:3 et leur définition pixellisée d’origine.

Mais qui allait être intéressé par un tel profil technologique à l’ère de la PlayStation 4 ou de la Nintendo Switch ? Au sein même du conseil de direction de Nintendo, certains se seraient montrés sceptiques. Ils avaient tort : en cinq mois, 2,3 millions d’exemplaires de la Nintendo Classic Mini : Nintendo Entertainment System ont trouvé acquéreur. La demande mondiale fut telle que les magasins ne purent y répondre totalement et furent vite en rupture de stock. Face à ce succès dont personne ne semblait avoir vraiment anticipé le niveau, le fabricant japonais déclara d’abord que la production de cette première console rétro était terminée... avant de la relancer en 2018. Prix du commerce : un peu moins de 60€.

Sega, Atari et Commodore s’y mettent

Ce qui a marché pour une console peut-il fonctionner pour une autre ? Le problème, c’est que tous les acteurs historiques du jeu vidéo n’ont pas connu un parcours aussi stable que Nintendo. Certains fabricants ont fait faillite, d’autres se sont retirés de la production de consoles, d’autres encore ne voient leur marque subsister que grâce à des accords d’exploitation de licence. C’est ainsi qu’on a découvert, l’an dernier, une Sega Mega Drive Flashback produite en réalité par At-Games.

vendue un peu moins de 100€, elle est extrêmement légère et intègre d’origine pas moins de 85 jeux. Impressionnant ! Oui, mais ils sont de qualité très inégale et associent titres historiques (Sonic, Mortal Kombat...) et des jeux inédits... dont on se serait volontiers passé. La bonne nouvelle, c’est que l’appareil dispose d’un port cartouche: si vous possédez des jeux originaux, vous pourrez à nouveau en profiter.

NES et MegaDrive ? Le choix ne s’arrête pas là. Aujourd’hui, il est également possible de trouver dans le commerce une Super Nintendo Classic Mini (environ 85€), plusieurs variantes de l’Atari VCS 2600 (± 90€) et même un Commodore 64 très nettement revu et corrigé (±60€). L’année 2018 s’est terminée avec l’arrivée de Sony sur le terrain du rétro gaming : la PlayStation Classic (±100€) reprend, elle aussi, le design de l’originale (1994...), mais dans un format diminué de 45%. Elle est dotée d’origine de 20 jeux dont Tekken 3, Rayman, Grand Theft Auto ou Destruction Derby.

Il n’y a pas que le graphisme...

Légères et de taille réduite, vendues souvent entre 60 et 100€, ces consoles ont encore pour point commun d’épouser le design du modèle d’époque. Un élément essentiel pour apporter le succès commercial à ce bain de nostalgie. Mais il n’y a pas que cela. Certes, les jeux 8 ou 16 bits des années 80/90 affichent un graphisme bien pauvre face à celui des machines d’aujourd’hui. Ces dernières sont-elles pour autant supérieures en tout ? Même s’ils ont été conçus voici trente ou quarante ans, certains jeux conservent ces caractéristiques qui les rendent parfois intemporels : une prise en main facile, un scénario simple à comprendre, une capacité à susciter l’envie d’aller plus loin et surtout une aptitude à captiver et amuser. Pas bien compliqué, finalement...

Le gadget

Le fabricant français Somfy est surtout connu pour ses moteurs de volets roulants et stores de terrasse. Mais, parallèlement, il a développé ces dernières années une gamme d’appareils dédiés à la maison connectée et à la sécurité domestique. Il l’a récemment enrichie avec cette Outdoor Camera à l’approche originale. Cette caméra de surveillance extérieure ne nécessite pas obligatoirement d’être installée par un professionnel : il suffit d’être un peu bricoleur.

Tous les mouvements détectés font l’objet d’une notification envoyée sur le smartphone de l’utilisateur avec photo de l’état des lieux. Parallèlement, une séquence vidéo de 10 secondes est enregistrée dans le cloud : elle y consultable gratuitement endéans 24h. Et puis, la Somfy Outdoor Camera (environ 270€) intègre une puissante sirène de 110 dB. En cas de tentative d’intrusion du domicile – qu’on soit dans la maison ou à l’autre bout du monde -, on peut l’activer depuis le smartphone. Croyez-nous sur parole : ça fait du bruit ! A un point tel que le candidat voleur devrait immédiatement s’enfuir...