Médor et Minet version 2.0: nos animaux aussi ont droit à leurs gadgets technologiques
Les GSM se sont transformés en smartphones. Les téléviseurs sont devenus des « smart TV ». Les montres traditionnelles cèdent du terrain face aux smartwatches. L’intelligence envahit tout. Aujourd’hui, c’est au tour des animaux.
En réalité, les appareils électroniques qualifiés de « smart » ne sont pas dotés d’une quelconque forme d’intelligence. En les équipant de quelques processeurs et autres circuits intégrés, les fabricants leur ont seulement permis de communiquer, d’accéder à des informations, le tout se traduisant par des possibilités et des performances démultipliées. Elon Musk se verrait bien faire de même avec les humains. Via son entreprise Neuralink, il espère pouvoir un jour « réparer » des cerveaux, notamment dans le cadre de la maladie de Parkinson. Ce serait miraculeux. Mais le sujet ouvre aussi un vaste débat. On n’ose imaginer ce que des pouvoirs totalitaires feraient d’une telle possibilité... Nous n’en sommes pas là. À ce stade, c’est vers les animaux que se tournent les créateurs. Et avec des ambitions bien moins clivantes. Certaines font sourire, d’autres interpellent ou séduisent. Elles touchent toutes les espèces.
Ainsi, dans le monde de l’apiculture, les dégâts causés par les frelons asiatiques suscitent d’impressionnants efforts pour tenter de les contrer. L’entreprise Intuite a par exemple conçu un nano-émetteur qui, fixé sur le corps d’une de ces bestioles (opération peu aisée...) devrait grandement faciliter la localisation du nid. Il ne resterait plus alors qu’à faire appel aux pompiers pour détruire celui-ci. On ne quitte pas les abeilles avec de nombreuses initiatives visant à truffer les ruches de capteurs de façon à en surveiller la température, le taux d’humidité, voire l’activité du moment. Le but est louable et peut intéresser certains. Mais l’apiculteur de nos régions (on ne parle pas des professionnels) se profile souvent d’abord comme un amoureux de la nature. Et la seule idée de faire entrer de l’électronique dans le monde si bien organisé des abeilles a généralement tendance à susciter des oppositions marquées.
À qui l’oeuf?
Ce n’est pas le cas avec les poules. Le poulailler Eggs Iting intègre un panneau solaire pour alimenter la batterie nécessaire à plusieurs capteurs et autres joujoux technologiques. Ainsi, via une connexion internet à bas débit, chaque passage des poules dans le nid est suivi de l’envoi d’une photo sur le smartphone de l’utilisateur. Il est informé quand un oeuf a été pondu. Et il sait même quelle poule il doit remercier grâce à la bague RFID attachée aux pattes de chacune.
On reste dans l’univers des « bêtes à plumes » avec le Bird Buddy. Chaque fois qu’un oiseau vient se nourrir dans cette mangeoire connectée, une caméra en prend une photo et la transmet à votre smartphone en vous indiquant de quelle espèce il s’agit.
On quitte le monde des deux pattes avec le Seaver Ceefit+Ceefit Pulse. Une fois attaché sur la sangle du cheval, ce capteur vous permettra de découvrir le rythme cardiaque de votre étalon, sa vitesse, l’angle et la hauteur de ses sauts, etc.
Le collier de la santé
Chaque espèce d’animal est concernée par cette tendance qui voudrait connecter tout et tous. Leur popularité dans nos foyers vaut aux chiens et aux chats l’essentiel de l’imagination des développeurs. On ne compte plus les colliers équipés de traceurs GPS permettant de savoir à tout moment où se trouve notre animal favori. Le Smart Dog Collar de Invoxia, probablement le plus avancé aujourd’hui, y ajoute plusieurs fonctions. Grâce à son système d’intelligence artificielle, il offre un impressionnant observatoire de la santé du chien. En mesurant sa fréquence respiratoire et sa fréquence cardiaque, en assurant un suivi de son activité et de son sommeil, il détecterait précocement des maladies avant que les symptômes les plus graves ne se déclenchent. Ce collier biométrique, qui inaugure ainsi une forme de médecine préventive pour les animaux, permettrait d’ajouter jusqu’à quinze mois à la vie du toutou.
Un collier biométrique pourrait prolonger la vie de toutou!
J’ai faim!
Nos amis à quatre pattes ne parlent pas. Ce qui ne veut pas dire qu’ils sont incapables de se faire comprendre. Le système FluentPet aimerait les voir s’exprimer de façon plus évidente pour nous grâce à de gros boutons électroniques aptes à enregistrer notre voix. L’idée? Vous partez pour une balade en forêt? Appuyez d’abord sur le bouton qui génère le mot « Promenade » par exemple. Avant de donner le repas, pressez sur « Manger ». Les concepteurs affirment que, à terme, l’animal prendra lui-même l’initiative de placer sa patte sur le bouton correspondant à son envie du moment. Ce qui ne devrait pas vous inciter à immédiatement satisfaire toutes ses envies. On connaît plus d’un animal qui exprimerait son souhait de « Manger » de manière assez répétitive...
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici