Pour un meilleur stockage, soyez dans le cloud !

On vous reprochait, à l’école, d’avoir la tête dans les nuages ? Vous étiez un avant-gardiste! Aujourd’hui, il n’y a rien de plus branché que d’être dans le nuage (ou le cloud en anglais).

Lorsque vous sauvegardez un fichier sur votre ordinateur, il est stocké sur son disque dur. Et vous ne pouvez l’exploiter que sur ce PC. Mais avec la multiplication de nos appareils connectés, on est régulièrement confronté à l’envie – voire au besoin – de consulter ses documents sur plus d’un support. Un exemple ? Les photos. À la maison, on les regarde sur un grand écran. Mais quand on rend visite à la famille ou aux amis, on serait heureux de pouvoir les présenter sur son smartphone.

Et ce qui vaut pour les souvenirs de vacances vaut aussi pour d’autres types de documents. Mais comment profiter de chacun d’entre eux sur tous nos appareils ? Facile : il suffit de les sauvegarder en ligne.

C’est ça l’idée du « cloud » : permettre le stockage de fichiers sur de gigantesques serveurs distants auxquels vous accédez – où que vous soyez – via internet. C’est un peu comme d’énormes disques durs sur lesquels de nombreux utilisateurs enregistrent leurs fichiers, chacun ne pouvant évidemment consulter que les siens : le contrôle s’opère grâce à un identifiant et un mot de passe. Voilà pour le concept de base, celui qu’ont retenu les diverses entreprises qui offrent ce type de service. Chacune avec ses particularités.

ICLOUD

Si vous travaillez avec du matériel Apple, le service iCloud est quasiment incontournable. Il est plutôt basique, mais simple d’usage, rapide et fiable. L’application est installée d’origine sur chaque Mac, iPad ou iPhone et leur utilisateur reçoit un espace de stockage gratuit de 5 Go. Pour 50 Go, la facture mensuelle sera de 0,99€.

Vous avez beaucoup de fichiers multimédias ? Le prix pour 200 Go monte à 2,99€ par mois. Toutes ces données sont cryptées (au minimum en 128 bits AES). iCloud est un modèle du genre si vous ne travaillez qu’avec des appareils du fabricant californien. Mais si, par exemple, vous sauvegardez vos fichiers au départ d’un Mac, la seule solution pour y accéder avec un smartphone Huawei ou Sony sera de passer par un navigateur: Apple n’a pas développé d’application pour Android.

GOOGLE DRIVE

Pour permettre aux utilisateurs de sa messagerie Gmail de sauvegarder leurs documents, Google a créé Google Drive. Plus généreux, le géant américain propose 15 Go d’espace gratuit, un volume partagé entre les différentes applications de Google. Si vous stockez un grand nombre de photos via Google Photo, il sera déduit de ce quota. Idem si vous avez de « lourds » fichiers dans votre messagerie Gmail. Vous avez besoin de plus ? Optez pour Google One. Facturé mensuellement 1,99€, il vous offrira 100 Go. Plus encore? Un volume de stockage de 200 Go vous coûtera 2,99€ par mois. Pas de grosses différences tarifaires avec Apple, mais ici, vous pouvez choisir un prépaiement annuel qui vous reviendra à 20€ par an pour 100 Go et 30€ par an pour 200 Go. Dans les deux cas, cela représente une économie de 16%. Autre avantage: Google a conçu des applications de Google Drive pour Windows, MacOS, iOS et bien sûr Android. Les données stockées sur Google Drive sont cryptées en 128 bits AES.

DROPBOX

Selon la légende, lorsqu’il était étudiant au célébrissime Massassuchets institute of technology, Drew Houston était un peu tête en l’air. Plus d’une fois, il a oublié de glisser dans sa poche une clé USB avec le contenu de ses travaux et s’est retrouvé devant ses professeurs les mains vides... Cette mauvaise expérience l’a inspiré pour créer DropBox.

Le principe? Après avoir installé l’application sur chacun de ses appareils, on y dispose d’une « boîte » virtuelle. Vous y déposez une photo depuis votre ordinateur ? Elle apparaît quelques secondes plus tard sur la DropBox de votre smartphone. Vous la supprimez sur ce dernier ? Elle est effacée partout. Étonnamment simple, efficace et fiable, ce système de dossier synchronisé voit ses données cryptées de façon très sécurisée (256 AES), mais limite son volume de stockage gratuit à 2 Go. Une manière pour DropBox de favoriser sa formule payante qui démarre à 12€ par mois (ou 120€ par an) pour un généreux espace de 2 To.

A côté de ces trois grands, on peut aussi s’intéresser à https://mega.nz (peut-être le mieux sécurisé), https://www.pcloud.com/ (ses offres « à vie » sont peu coûteuses) ou https://cozy.io/en/ (ses serveurs sont installés en Europe).

ET LA CONFIDENTIALITÉ?

Depuis le scandale qui a touché Facebook, on s’interroge souvent sur la confidentialité des données stockées dans le cloud. Aujourd’hui, à peu près tous les acteurs clament haut et fort qu’ils respectent la vie privée de leurs utilisateurs. Malheureusement, ces credo ne valent pas cher face au pouvoir. Si les serveurs sont aux Etats-Unis, par exemple, le FBI a le droit de demander à consulter vos documents.

Pour limiter ce risque, on aimerait que les prestataires de service indiquent où leurs appareils dédiés au stockage sont situés. Mais c’est une information qu’ils évitent généralement de dévoiler, suscitant un flou peu sécurisant. Comme s’ils voulaient laisser leurs usagers dans les nuages...