Shazam: retrouvez le titre d’une chanson juste en la fredonnant
Disponible sur tous les smartphones, Shazam, est une app capable d’identifier une chanson qui passe à la radio et de vous en donner le titre et l’interprète. Magique!
Cela peut arriver partout et à n’importe quel moment. Dans la salle de bain, dans la cuisine, en voiture, en faisant du shopping dans un magasin... Ce peut être un morceau diffusé à la radio, une chanson intégrée dans un spot publicitaire, une série TV ou un film.
Tantôt, c’est une mélodie inconnue, mais qui possède ce petit quelque chose d’accrocheur. Et tantôt, c’est un air familier, mais qu’on est incapable de se remémorer. Frustrant! Ah, qu’il serait agréable de pouvoir prononcer une formule magique grâce à laquelle, en un instant, nous connaîtrions le titre de la chanson et le nom de l’artiste ou du groupe! Bonne nouvelle: cette formule magique existe. Et elle marche à (presque) tous les coups. Son nom? Shazam.
Quatre as...
Tout a démarré au Royaume-Uni à la fin des années 90. Quatre jeunes londoniens – Philip Inghelbrecht, Avery Wang, Chris Barton et Dhiraj Mukherjee – créent un logiciel d’analyse audio. L’idée? Pouvoir identifier une chanson rien qu’en l’entendant. Le processus se déroule en deux temps. D’abord, à l’aide d’un micro, un extrait de chanson est capturé et directement transformé en un diagramme tridimensionnel prenant en compte le temps, la fréquence et l’amplitude. Ensuite, cette sorte d’empreinte acoustique va être comparée à celle des titres stockés dans une base de données. Et c’est évidemment la richesse de celle-ci qui va déterminer les chances d’identification.
À ses débuts, en 2002, Shazam pouvait s’appuyer sur un répertoire d’un million de chansons. Quinze secondes lui étaient nécessaires pour révéler le titre du morceau, celui de l’album où il figure et, bien sûr, le nom de l’interprète. Très vite, l’annonce de cette invention se répandit dans le monde, où elle suscita intérêt et amusement. Mais guère plus. Logique: l’utiliser relevait du parcours du combattant.
Avant l’heure, c’est pas l’heure
Il faut se remettre dans le contexte de l’époque. Au début des années 2000, le smartphone n’existe pas encore, l’internet mobile et les applications non plus. Pour utiliser Shazam, la seule solution consiste alors à appeler le numéro de téléphone de la jeune entreprise, puis de placer le combiné devant la source audio (un poste de radio, par exemple). Et si, par chance, le titre recherché est repris dans la base de données, il est transmis à l’appelant par SMS. À ce stade, avouons-le, la formule tient plus du gadget que du concept d’entreprise.
Il existe une application capable d’identifier une chanson lorsqu’on la chantonne ou la fredonne!
Tout change quand, en 2007, Steve Jobs dévoile l’iPhone qui va conquérir le monde, faire décoller l’internet mobile et permettre l’éclosion de toutes ces applications que nous utilisons aujourd’hui. Shazam fut l’une des premières. Pour les quatre initiateurs du projet, le succès a mis du temps avant d’arriver. Trop, pour trois d’entre eux qui, progressivement, ont abandonné le navire. Seul Avery Wang a tenu le coup. L’entreprise n’est devenue rentable qu’en 2016, quatorze ans après ses débuts. Deux ans plus tard, elle était rachetée par Apple. Le montant n’a jamais été dévoilé, mais on a évoqué la coquette somme de 400 millions de dollars...
Un milliard de recherches par mois
Désormais disponible tant pour appareils fonctionnant sous iOS qu’Android, Shazam serait utilisé chaque mois pour identifier un milliard de chansons. Ou plutôt de morceaux de musique. Car le système n’est plus limité aux titres pop ou rock. Aujourd’hui riche d’une base de données de plus de huit millions de titres, il fonctionne aussi pour le jazz ou la musique classique.
Comment ça marche? L’idéal est d’avoir une source sonore claire, sans trop de bruits, de sons ou de voix autour. Lorsqu’on entend la mélodie à reconnaître, on lance l’application, on clique sur le logo de Shazam et, moins de dix secondes plus tard, le titre de la chanson diffusée et le nom de l’interprète s’affichent sur l’écran. Rapide, efficace et... gratuit.
Shazam tire en effet ses ressources financières de la publicité qui accompagne la réponse. Il vous est proposé d’acheter le morceau en question et les autres albums de l’interprète vous sont présentés, avec parfois, en supplément, un extrait d’un clip. Une publicité heureusement non agressive.
Même s’il en reste la référence, Shazam n’est plus seul sur le terrain de l’identification musicale. Avec son assistant vocal et son moteur de recherche, Google peut également retrouver qui chante. Et puis, il y a aussi SoundHound. Ce spécialiste de la reconnaissance vocale propose, lui aussi, une application efficace et totalement gratuite. Qui s’avère peut-être la meilleure pour identifier un morceau qu’on chantonne ou fredonne soi-même. Lors de notre test, les résultats se sont révélés... moyens. Mais, soyons honnête, c’est peut-être surtout dû aux qualités très relatives de notre interprétation...
Plus d’infos: www.shazam.com/fr/home
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