Téléphoner et surfer à l’étranger : comment éviter d’exploser la facture
Téléphoner et surfer depuis l’étranger ? Rien de plus facile, mais gare à la facture... Nos solutions pour la garder sous contrôle !
En interdisant aux opérateurs mobiles de surtaxer les appels donnés depuis un pays étranger membre de l’UE (frais d’itinérance ou « roaming »), les instances européennes ont clairement fait des dizaines de millions d’heureux. Depuis, quand on appelle de Madrid à Bruxelles, cela coûte exactement le même prix que si on le faisait depuis la Belgique.
Et la portée de l’initiative ne se limite pas aux échanges téléphoniques : elle concerne aussi les séances de surf sur internet. Super ! Mais attention : ceci ne vaut que pour les pays membres de l’Union... et le Royaume-Uni. Brexit ou pas, les opérateurs ont en effet choisi de ne pas différencier les conditions pour les voyageurs traversant la Manche. Pour l’instant...
En revanche, même si elle se niche au beau milieu du continent, la Suisse ne fait pas – et n’a jamais fait – partie de l’UE. En y utilisant votre smartphone, que ce soit pour téléphoner, surfer, échanger des courriels ou faire un achat en ligne, vous prenez le risque de voir votre facture s’envoler. Comme ce serait le cas si vous étiez aux États-Unis, en Australie ou au Japon. Bien sûr, le montant de la note peut varier selon l’opérateur, le type d’abonnement ou de carte prépayée, etc. N’empêche : mieux vaut éviter de se laisser aller. Alors, quelles solutions ?
Le Wi-Fi : oui, mais...
Lorsqu’on voyage à l’étranger, les accès Wi-Fi proposés par de nombreux hôtels, restaurants et magasins constituent des aides souvent bienvenues. Mais attention, danger ! Comme nous l’évoquions dans ces pages en janvier, le manque de sécurisation de beaucoup d’entre eux permet aux pirates et autres hackers de les infiltrer. En vous y connectant, vous pourriez leur offrir une voie royale vers vos données personnelles, compte en banque, etc. A n’exploiter que prudemment, brièvement et en évitant des opérations sensibles (la consultation de votre solde bancaire, par exemple).
Pour éviter toute tentive d’intrusion et/ou vol de données sensibles et donc surfer en toute sécurité, vous pouvez, par exemple, vous équiper d’un boîtier comme le Skyroam Solis X. Ce petit appareil est fourni d’origine avec une carte SIM internationale valable dans 130 pays. Il reprend le principe d’un » hotspot » portable : une borne d’accès qui crée un réseau Wi-Fi... rien que pour vous. Vous vous y connecterez au départ de votre smartphone, tablette ou ordinateur.
À moins que vous ne préfériez l’utiliser à plusieurs : le système accepte jusqu’à 10 connexions simultanées. Au prix d’achat de l’appareil (environ 200 €), il faut encore rajouter les frais liés aux échanges de données. Plusieurs formules sont proposées. Pour une journée (24 heures en trafic illimité), le prix est fixé à 8€. On peut aussi choisir un forfait de 1 Go de transfert à utiliser comme on le souhaite durant une période de 30 jours. Là également, la note est de 8€ (et encore 8€ pour chaque Go additionnel).
La dernière offre, elle, couvre un mois entier de trafic illimité et est facturée 80 €. Aucune de ces options ne requiert de contrat. Chacune peut être arrêtée à n’importe quel moment. Le système fonctionne bien et peut être recommandé à ceux qui voyagent régulièrement ou/et à plusieurs. Wyfibox opère un peu selon le même principe, tout comme MyWebSpot. Ici, l’appareil peut être acheté ou loué. Dépendant de la durée de votre expédition ou de leur nombre, vous privilégierez la première ou la deuxième formule.
Remplacez votre carte SIM
Autre type de solution : opter pour une carte SIM propre au pays que vous visitez. Elle est généralement fournie avec un forfait de transfert de données, d’appels voire de SMS. La formule peut être économique, mais, à moins d’utiliser un smartphone acceptant 2 cartes SIM en même temps (on trouve divers modèles « Dual SIM » en magasin), vous devrez provisoirement remplacer votre carte habituelle par la nouvelle. Vous ne serez donc plus joignable par les personnes ne connaissant que votre numéro de téléphone belge.
Ceci vaut aussi si vous optez pour une carte SIM internationale. Plus chère à l’achat qu’une carte locale, elle a l’avantage d’être utilisable dans plusieurs pays... et peut, au final, s’avérer moins chère puisqu’elle évite de devoir acquérir une nouvelle carte à chaque passage de frontière.
Avant d’en choisir une, qu’elle soit locale ou internationale, pensez à vérifier la validité du crédit offert (10 jours, 30 jours...) et ce qu’elle permet. Certaines n’autorisent que les transferts de données (data). D’autres y ajoutent 60 ou 120 minutes d’appel, par exemple, et d’autres encore incluent les SMS. Quelques pistes : https://explod.com, www.simoptions.com. Bon voyage !
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