Agir pour améliorer le bien-être psychosocial en maison de repos
Médecins Sans Frontières vient de formuler six recommandations en faveur d’un meilleur équilibre entre bien-être psychosocial et mesures de préventions et de contrôle des infections (PCI) dans les maisons de repos en Belgique au terme de diverses études et recherches menées au sein de ces établissements, indique l’organisation dans un communiqué.
Dans une première étude menée à la fin du mois de mai par l’ONG dans 983 homes du pays, neuf maisons de retraite sur dix ont signalé des symptômes psychologiques exacerbés ou nouveaux tels que tristesse, dépression ou encore détérioration des capacités cognitives des résidents.
Dans une seconde étude, qualitative, menée en juin auprès du personnel de 8 maisons de repos bruxelloises, et des résidents eux-mêmes, il ressort que le bien-être psychosocial des résidents des maisons de repos avait beaucoup plus souffert des mesures de confinement que de la peur du virus, qui s’est avéré être pratiquement absente.
Au vu de ces résultats, il est urgent « d’équilibrer les mesures de PCI avec le bien-être social et mental« , explique l’organisation qui a formulé six recommandations en ce sens afin de réduire l’impact des mesures de confinement sur la santé mentale des résidents.
Pour MSF, il faut :
- permettre aux résidents d’avoir des interactions personnelles et des contacts sociaux sûrs et significatifs,
- poursuivre les activités individuelles et collectives en conformité avec les mesures de prévention et de contrôle,
- préserver les soins de santé essentiels pour les résidents
- et améliorer l’échange d’informations et la communication avec ceux-ci.
- Il convient, enfin, souligne MSF, de fournir une formation actualisée et sur mesure aux personnels médical et paramédical des maisons de repos
- et leur apporter un soutien psychologique proactif, y compris des sessions de groupe sur la gestion du stress, l’anxiété et la manière dont ils peuvent prendre soin d’eux-mêmes de manière autonome.