© GETTY IMAGES

Avoir de jolis pieds d’été!

Ce n’est qu’à la belle saison, quand les pieds s’affichent dans les sandales ou sur le sable, que se remarquent les petits soucis gênants ou disgracieux! Comment régler ces problèmes au plus vite?

Le pied est très souvent l’élément oublié du corps humain. Le plus souvent bien caché dans sa chaussure, enveloppé dans une chaussette, il est tentant de ne pas se poser de question sur son état ou de ne pas consulter quand quelque chose semble clocher. « Les gens ont moins peur de montrer leur bouche au dentiste que leurs pieds au podologue, confirme Laurent Van Nieuwenhuyze, professeur de podologie à la Haute-école libre de Bruxelles Ilya Prigogine. Ce n’est qu’au moment où on doit aller se préparer à aller sur la plage, qu’on y prête attention. »

Des pieds qui suent... et qui puent

Transpirer des pieds n’a rien d’anormal, a fortiori quand ceux-ci sont enfermés dans des chaussures! Une sudation trop abondante crée toutefois un milieu chaud et humide, un environnement idéal pour le développement des champignons et des bactéries, qui peuvent à leur tour engendrer quantité de problèmes: mycoses, « pied d’athlète », odeur désagréable...

« Quelques gestes simples suffisent parfois, suggère Laurent Van Nieuwenhuyze. Bien aérer ses pieds et les laver tous les jours, en prenant bien soin de les sécher. Idéalement, il ne faut pas porter tous les jours les mêmes chaussures, pour pouvoir les aérer, si possible en extérieur. Le port de chaussettes, de préférence en coton, est aussi recommandé. » Et ce, même dans les petites chaussures d’été! Pour éviter le look « touriste allemand », rien ne vous empêche d’opter pour des socquettes, montant bien moins haut que les chaussettes.

Il est aussi possible de saupoudrer ses chaussures de produits anti-transpirants, comme les paillettes d’acide borique. Cette substance chimique a l’avantage d’être à la fois antifongique et astringente, limitant la production de sueur et d’odeurs.

Mycoses et pied d’athlète

Une mycose est une affection provoquée par des microchampignons. Au niveau du pied, elle débute le plus souvent par la peau (« pied d’athlète »). « Elle se remarque le plus souvent par des desquamations entre les orteils, explique le podologue. Si vous remarquez ce phénomène, il est essentiel de bien se sécher les pieds après la douche, avec une serviette de bain spécialement dédiée, pour éviter d’étendre la mycose au cuir chevelu. Pour le reste, un spray antifongique disponible en pharmacie devrait facilement en venir à bout. »

Les choses se compliquent si cette mycose de peau n’est pas traitée et finit par atteindre l’ongle. Généralement, cela se traduit par un ongle épaissi, jauni et en partie décollé. « Une fois que le champignon a atteint l’ongle et que cela devient visible, il est très difficile de le faire partir. Souvent les gens sont atteints depuis des années et ils n’ont pas consulté car ce n’est pas douloureux, seulement inesthétique. Pour en venir à bout, il est nécessaire de consulter un médecin, qui prescrira un traitement oral, qui met un certain temps à agir. » À court terme, il est toutefois possible d’y adjoindre des traitements locaux chez le podologue. « On peut ainsi fraiser l’ongle pour diminuer au maximum son épaisseur. Il existe des vernis antifongiques, mais ceux-ci sont assez peu efficaces dans un bref laps de temps. Par contre, les femmes qui désirent camoufler la mycose pour l’été, peuvent cacher l’ongle sous une couche de vernis coloré... »

Les gens ont moins peur de montrer leur bouche au dentiste que leurs pieds au podologue!

Cors et durillons

Les cors et les durillons sont constitués d’un amas de peaux mortes (hyperkératose), localisés sur une zone du pied. Les durillons sont rarement douloureux, au contraire des cors, dont le noyau comporte une petite « tête d’épingle » en son centre: il s’agit d’une pointe durcie, en forme de cône inversé, pénétrant en profondeur dans la peau et exerçant une forte pression sur celle-ci.

« Ces deux problèmes peuvent être dû à de mauvaises chaussures, qui créent un frottement en certains endroits. Mais le plus souvent, cors et durillons ont une origine biomécanique: ils sont dus à une pression problématique, trop longue, sur certaines parties du pied, consécutive à un mauvais timing dans les différentes phases de la marche ou de la course. En ce cas, le traitement passe par le port de semelles qui permettront de réarmoniser la marche et de mieux répartir les appuis au niveau du pied. Classiquement, pour ce faire, on consulte son médecin, qui redirige ensuite vers un podologue. »

À court terme, il reste possible de prendre un rendez-vous chez un podologue pour une excision du cor ou du durillon, qu’il est déconseillé de couper soi-même. « Il faut toutefois savoir que, si le problème est d’origine biomécanique, cette ablation ne réglera le problème que durant quelques semaines, après lesquelles cors et durillons finiront par réapparaître. »

L’effet tongs

« En fin de saison, nous avons une affluence dans les cabinets pour des problèmes d’avant-pied, à cause du port de sandales ou de tongs durant l’été, met en garde le podologue. En cause? Le manque de soutien de ces chaussures: les orteils sont souvent crispés pour tenir la sandale au pied. Cela peut créer des problèmes au niveau têtes métatarsiennes et des nerfs alentours, qui peuvent s’enflammer. »

Concrètement, cela peut traduire par une perte de sensibilité des orteils centraux ou des sensations de décharge électrique assez douloureuses. « Une consultation chez le médecin permettra de réduire l’inflammation, tandis que le port d’une semelle de soutien à l’avant du pied s’avèrera parfois nécessaire. »

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire