Cancer avancé du sein: une nouvelle arme efficace, selon un essai clinique
Un essai clinique international a montré l’efficacité d’un traitement expérimental appelé T-DM1 contre des cancers avancés ou métastasés du sein, selon les résultats attendus dévoilés dimanche lors d’une grande conférence médicale.
Le T-DM1, développé par la firme américaine Genentech, partie du groupe pharmaceutique helvétique Roche, a permis un gain de survie « absolue » sans progression du cancer de 3,2 mois (plus 50%), soit 9,6 mois comparativement à 6,4 mois dans le groupe témoin.
Après deux ans, 65,4% des patientes ayant été traitées avec le T-DM1 dans le cadre de cet essai clinique de phase 3 étaient encore en vie comparativement à 47,5% chez les autres.
Elles étaient toutes atteintes d’un cancer du sein dit HER2-positif dans lequel les cellules tumorales contiennent des quantités élevées de protéine HER2 qui rend la tumeur très agressive et représente de 15 à 20% de tous les cas.
« Pour les patientes atteintes d’un cancer du sein métastasé, ce nouveau traitement représente une percée », a déclaré devant la presse le Dr Kimberly Blackwell, professeur de Médecine au Centre sur le cancer de l’Université Duke (Caroline du nord), principale auteur de cette étude clinique.
« Ce traitement marche et s’est avéré nettement meilleur qu’une thérapie efficace déjà sur le marché pour traiter des cancers du sein HER2 positif ayant fait des métastases », a-t-elle jugé, soulignant aussi la faible toxicité de cet anti-corps armé d’une puissante toxine.
Au total, près de mille femmes ont participé à cet essai clinique baptisé EMILIA. La Dr Blackwell présente les résultats de cet essai clinique à la 48e conférence annuelle de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO), plus grand colloque mondial sur le cancer, réuni ce week-end à Chicago (Illinois, nord).
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