De la collection à la collectionnite
Capsules, timbres, monnaies, coquillages... On collectionne tout et n’importe quoi. Cela se limite en général au hobby bien inoffensif. Mais chez 2 à 5 % des adultes, la collection devient obsessionnelle au point que la personne finit par avoir besoin d’une aide psychologique.
Les psychologues et psychiatres affirment être régulièrement confrontés à des collectionneurs maladifs. Ces personnes ne se contentent pas de collectionner quelques pièces. Non, elles remplissent leur maison littéralement des caves au grenier, menaçant ainsi l’hygiène des lieux, voire leur propre sécurité. « Cette obsession concerne majoritairement les personnes âgées mais elle plonge ses racines bien plus tôt dans l’existence », décrypte le psychiatre Dr Rob Van Buggenhout dans Le Journal du Médecin. Parmi les signes de risque accru, citons le perfectionisme, la procrastination et la difficulté à prendre des décisions.
Plus tard dans la vie, il suffit d’être confronté à une situation de stress pour déclencher la manie. La collectionnite aiguë peut être la conséquence d’un deuil ou de graves problèmes physiques. Dans certains cas, la manie de la collection résulte de troubles psychiques, comme la dépression ou l’alcoolisme.
Soigner cette manie est tout sauf évident. Le Dr Van Buggenhout précise que rares sont les collectionneurs obsessionnels qui cherchent d’eux-même de l’aide. Il n’existe d’ailleurs pas de thérapie miracle. La technique la plus efficace combine la thérapie comportementale cognitive et le soutien de la famille, d’équipes d’aide à domicile, de travailleurs sociaux, etc. On parvient ainsi, pas à pas, à faire prendre conscience à la personne de son problème. Plus vite on réagit, plus grandes sont les chances de réussite.
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