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Découverte d’une protéine responsable des lésions articulaires chez les patients atteints d’arthrose

PlusMagazine.be Rédaction en ligne

Des chercheurs de la KU Leuven viennent de faire une découverte majeure qui pourrait révolutionner le traitement de l’arthrose, une maladie qui touche plus de 500 millions de personnes dans le monde. Leur étude, publiée dans la revue scientifique Nature Communications, met en lumière une protéine clé dans la dégradation des articulations, ouvrant ainsi la voie à de nouveaux traitements.

L’arthrose est une cause majeure de douleur chronique et de perte de mobilité, notamment chez les personnes de plus de 50 ans. Elle se caractérise par une dégradation progressive du cartilage qui rend les mouvements difficiles et douloureux. Cette maladie affecte la qualité de vie des personnes touchées. Mais une nouvelle découverte pourrait mener au développement d’un traitement plus efficace...

Des chercheurs du Skeletal Biology and Engineering Research Centre (KU Leuven) ont analysé les mécanismes biologiques impliqués dans cette dégradation. Leur étude a mis en lumière un effet inattendu de l’IGF1: cette protéine, connue pour son rôle dans les processus de réparation, accélère en réalité la détérioration du cartilage dans le cas de l’arthrose.

Une découverte prometteuse pour le traitement de l’arthrose

Cette observation est surprenante, car l’IGF1 est habituellement associée à la régénération des tissus. « Cette découverte met en lumière la complexité des mécanismes à l’origine de l’arthrose », explique le professeur Rik Lories, spécialiste en rhumatologie. « Elle ouvre une nouvelle voie de recherche pour de nouveaux traitements qui ne se contentent pas de combattre les symptômes ».

En supprimant l’IGF1 dans des tests sur des souris, les chercheurs ont en effet observé une diminution significative des lésions du cartilage. Selon le Pr Silvia Monteagudo, un traitement ciblant cette protéine pourrait même ralentir ou stopper la progression de l’arthrose. Si ces résultats se confirment, ils pourraient offrir une alternative aux traitements actuels, souvent limités au soulagement des symptômes ou à des interventions chirurgicales, comme le remplacement articulaire. « Cela pourrait avoir un impact considérable sur la façon dont nous abordons cette maladie ».

Une lueur d’espoir pour les patients

L’équipe de la KU Leuven travaille actuellement au développement d’inhibiteurs de l’IGF1 afin de traduire ces résultats en études précliniques. Bien qu’il reste des étapes importantes avant une application clinique, cette découverte donne de l’espoir à des millions de patients. Préserver la santé des articulations et éviter les chirurgies lourdes pourraient devenir une réalité dans un avenir proche.

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