Déodorant: comment faire le bon choix
Une étude a récemment mis en cause les sels d’aluminium contenus dans certains déodorants. Ils seraient nocifs pour la santé. Existe-t-il des alternatives ? Voici quelques conseils pour choisir son déodorant en connaissance de cause.
Faire la différence entre antitranspirant et déodorant
Les antitranspirants contiennent des sels d’aluminium pour resserrer les pores de la peau et bloquer, en partie, la transpiration. Ils empêchent ainsi la formation des odeurs de sueur. Les déodorants eux ne contiennent pas de sels d’aluminium. Car ils ont pour seul fonction de masquer les odeurs.
Quels sont les composants à éviter ?
Le risque associé aux sels d’aluminium fait de moins en moins débat. Une étude menée par un oncologue et un chercheur suisses, publiée dans l’International Journal of Cancer en septembre 2016, alerte sur le lien entre les déodorants contenant de l’aluminium et le risque de développer un cancer du sein.
Dans le doute, mieux vaut s’en passer. Comment les repérer dans la liste des ingrédients? Ils figurent en général sous l’appellation « aluminum chlorohydrate », ou parfois « aluminum zirconium pentachlorohydrate ». Les perturbateurs endocriniens sont plus problématiques: ils sont fortement suspectés d’avoir de nombreux effets indésirables sur notre santé. Mieux vaut donc écarter les produits contenant du propylparaben et du cyclopentasiloxane.
Quid de la pierre d’Alun ?
Constituée de sulfate de potassium, la pierre d’alun naturelle se présente sous la forme d’un minerai plus ou moins transparent. Il en existe une version synthétique constituée de sulfate d’aluminium et d’ammonium. Vendue en parapharmacie et en magasin bio, elle s’utilise comme un déodorant directement sur les aisselles. Qu’elle soit synthétique ou naturelle, elle contient toujours des sels d’aluminium, au moins en petite quantité. Elle figure dans la composition de certains déodorants et antitranspirants sous l’appellation potassium alum si elle est naturelle, ammonium alum si elle est synthétique.
Bien choisir son format
Pour l’association de consommateurs UFC-Que Choisir il n’y a pas d’hésitation à avoir. Les sprays ont tout faux! D’abord, ils contiennent des substances très facilement inflammables. Mais surtout, chaque matin quand vous vaporisez votre déodorant/antitranspirant sur vos aisselles, vous inhalez un cocktail de substances nocives provenant du produit lui-même mais aussi des gaz propulseurs.
Le groupe Unilever (Axe, Dove et Rexona) a lancé des déodorants « compressés ». Le concept?Autant d’utilisations dans un format deux fois plus petit. L’UFC-Que Choisir a comparé en laboratoire ces produits compressés à des formats « classiques ». Résultats, le déodorant compressé Rexona permet en moyenne 13% de pulvérisation en moins que sa version traditionnelle. Mais l’Axe compressé permet 18% de pulvérisations en plus que l’Axe classique. Un format qui peut être pratique en voyage!
Attention aux arguments publicitaires!
Un antitranspirant qui se fait passer pour un déodorant, un spray affichant 0% d’antitranspirant synthétique qui contient des sels d’aluminium,... Ne vous fiez pas aux allégations marketing qui s’étalent sur les emballages et prenez le temps lire la liste des ingrédients.
Auteur : Léa Billon (nt-f.com)
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