La Belgique teste la flexibilité d’administration des vaccins
Afin d’accélérer la campagne de vaccination, quatre centres de recherche belges étudient la possibilité d’utiliser de manière plus flexible les vaccins autorisés contre le coronavirus. Les chercheurs demandent des volontaires pour tester notamment l’utilité de doses plus faibles, d’un calendrier différent ou d’une deuxième injection avec un autre vaccin.
À l’université d’Anvers, le Centre pour l’évaluation des vaccins (CEV) mène le projet de recherche IMCOVAS dans le but d’évaluer l’utilisation flexible des vaccins. Selon le vaccinologue Pierre Van Damme, l’accélération des campagnes de vaccination est un enjeu important. « En Occident, les campagnes de vaccinations se déroulent désormais sans encombres. Mais à l’échelle mondiale il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Si l’on veut arrêter définitivement le virus, il faut y arriver partout ».
Selon le Centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE), un calendrier de vaccination plus souple, où les vaccins sont administrés dans des doses plus faibles ou selon un autre planning, peut offrir des avantages majeurs. L’administration de la deuxième injection avec un autre vaccin (par exemple, AstraZeneca lors de la première dose et Pfizer pour la deuxième) pourrait également accélérer la campagne.
Tester la sécurité et réponse immunitaire
La recherche testera des volontaires pour déterminer ce qui est possible. « Les vaccins Pfizer-BioNTech, AstraZeneca et Moderna seront administrés durant l’étude selon un planning et un dosage différents que ce qui actuellement prescrit » a affirmé la porte-parole de l’université d’Anvers, Katie Steenackers.
Les participants, âgés entre 18 et 55 ans, seront répartis en 12 groupes différents, chacun suivant son propre programme. « L’étude à grande échelle fournira des informations importantes sur la sécurité et la réponse immunitaire des plannings et dosages« , déclare Katie Steenackers. « Si la réponse immunitaire d’un des groupes est plus faible que ce qui était prévu, les participants suivront alors un calendrier de vaccination ‘standard’. Les conclusions qui ressortiront de cette étude sont cruciales pour pouvoir accélérer la vaccination au niveau mondial ».
L’étude sera menée par le Centre pour l’évaluation des vaccins, l’Institut pour la médecine tropicale, le Centre de vaccinologie (hôpital universitaire de Gand) et l’hôpital Erasme (ULB). Les participants ne doivent pas avoir eu le Covid-19 et ne doivent pas avoir déjà été vaccinés contre le virus.