La Belgique, très bonne élève en matière de dons d’organes
En 2014, la Belgique comptait quelque 25,2 donneurs d’organes par million d’habitants. Notre pays obtient ainsi la deuxième place dans le classement des huit pays affiliés à Eurotransplant, organisme de services pour les centres de transplantation.
Seule la Croatie obtient un meilleur score avec 33,9 donneurs. En revanche, la Belgique supplante les Pays-Bas (16,1 donneurs) et l’Allemagne (10,5 donneurs), selon les chiffres fournis par le Centre de transplantation de l’hôpital universitaire de Gand. Ces bons résultats sont dus à la législation belge datant de juin 1986. Dans notre pays, chaque citoyen est en effet considéré comme donneur, à moins que lui ou ses proches ne s’y soient formellement opposés.
Gratuit et anonyme
Pour être reconnu sans équivoque comme donneur, l’idéal est de remplir un document disponible au sein de votre administration communale. Ce formulaire sera ensuite transmis à une banque de données dépendant du SPF Santé publique. Dès qu’une transplantation d’organe ou de tissu est envisagée, ces données sont consultées. Si vous ne motivez pas votre décision sur le formulaire adéquat, vous pouvez également faire connaître votre point de vue en en parlant à vos proches. Le don d’organes est un acte gratuit et anonyme. A savoir aussi que cette décision n’est pas irrévocable : à tout moment, vous pouvez revenir sur votre choix.
Une offre encore trop maigre
Dans 12 à 15% des cas, la famille du défunt s’y oppose si ce dernier ne figure pas dans la liste des donneurs, affirme Luc Colenbie, coordinateur transplantations à l’UZ Gand. Selon le spécialiste, l’offre d’organes ne sera jamais suffisante pour répondre à la demande. En 2013, 87 patients sont décédés en Belgique parce qu’ils n’ont pas pu être transplantés à temps, faute d’organes.
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