La consommation d’antidépresseurs augmente en Belgique
Selon une nouvelle étude menée auprès de 2,3 millions d’affiliés par les Mutualités Libres, la consommation d’antidépresseurs a augmenté de 8% entre 2019 et 2023.
Les antidépresseurs sont des médicaments utilisés pour traiter la dépression et autres troubles de l’humeur graves, lorsque ceux-ci affectent la vie quotidienne et ne s’améliorent pas avec des méthodes plus simples comme la thérapie par la parole ou des changements de mode de vie. Ils peuvent également être prescrits pour l’anxiété sévère, les troubles obsessionnels-compulsifs, les troubles de stress post-traumatique, et d’autres conditions similaires.
Hausse de l’utilisation d’antidépresseurs
Au cours des 5 dernières années, la consommation d’antidépresseurs a fortement augmenté en Belgique. Surtout chez les jeunes: +43,6% pour les 12-18 ans (qui comptent toutefois 1,7% de consommateurs), +36,8% pour les 19-24 ans et +17,1% pour les 25-39 ans. Ce sont toutefois les plus âgés qui sont les plus concernés: on compte jusqu’à 25,1% de consommateurs pour les plus de 80 ans.
En Wallonie, 12 personnes sur 100 utilisent des antidépresseurs (+7 %). En Flandre et à Bruxelles, il s’agit de 9 personnes sur 100, mais la hausse est plus marquée dans ces régions (+10 % en Flandre, +9 % à Bruxelles).
3 recommandations
Les Belges consomment plus d’antidépresseurs que la moyenne européenne. Or, une utilisation excessive peut entrainer des effets secondaires à long terme. Les Mutualités Libres plaident pour une approche globale en 3 leviers d’actions:
- Mettre l’accent sur la prévention. Plus la prévention intervient tôt dans la vie, au plus on diminue le risque d’avoir des troubles mentaux et d’avoir recours à des antidépresseurs.
- Renforcer les connaissances en santé mentale au sein de la population pour prévenir, reconnaitre et gérer les symptômes de troubles de santé mentale.
- Elargir l’offre psychologique en maison de repos car la consommation d’antidépresseurs y est très importante.
Trouver le bon traitement
Il est toujours préférable d’avoir recours à une approche non médicamenteuse pour traiter les symptômes légers d’anxiété ou les troubles du sommeil. Commencez par adapter votre mode de vie, ou faites appel à une aide psychologique. Toute personne confrontée à des problèmes psychologiques légers à modérés peut bénéficier de séances à un prix accessible dans un réseau de santé mentale, tant dans le cadre des soins de première ligne que dans celui des soins psychologiques spécialisés.
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