La numérisation peut renforcer le système de soins de santé mentale
Le Conseil supérieur de la Santé (CSS) plaide en faveur d’un cadre national pour une bonne intégration des outils numériques dans les soins de santé mentale. L’organisme cherche à réduire les délais d’attente et contrecarrer la prolifération d’applications d’auto-assistance, selon un rapport.
Des outils qui prétendent aider à améliorer le sommeil, à mieux gérer le stress ou à diminuer l’anxiété: il existe une multitude d’applications censées favoriser le bien-être mental. Si ceci interpelle le CSS, ce dernier dit néanmoins vouloir accueillir l’innovation dans le domaine des soins de santé mentale, car « la numérisation peut renforcer le système de soins. »
« Les interventions numériques et autres applications permettent à un plus grand nombre de personnes d’obtenir facilement un soutien. Par exemple en leur évitant les contraintes traditionnelles des rendez-vous physiques, elles permettent souvent également de réduire les temps de réponse », explique le CSS.
« En outre, l’anonymat des plateformes en ligne peut donner aux utilisateurs la liberté de s’exprimer ouvertement et de demander de l’aide sans craindre de stigmatisation ou de jugement », ajoute l’organe du SPF Santé publique, selon lequel la recherche a montré que les interventions numériques sont aussi efficaces qu’une thérapie en face à face pour des symptômes légers à modérés.
Un cadre pour cette transition numérique
Le CSS recommande cette transformation numérique, mais sans oublier les professionnels de la santé: « Les formations initiales et continuées peuvent les aider à se familiariser avec les outils numériques. En outre, des questions juridiques et éthiques relatives à la protection de la vie privée doivent être éclaircies de toute urgence ».
A cet effet, il propose 12 recommandations pour l’élaboration d’un cadre national. « En tenant compte des connaissances scientifiques, des lignes directrices internationales et du contexte belge, les recommandations visent à promouvoir la croissance et l’application des solutions numériques et à améliorer ainsi l’accès aux soins de santé mentale. »
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